Fare Brousse

Ils sont cinq
La musique nous enveloppe
Nostalgie
Quand tu nous tiens
Tu mesures
Comme est ténu
L’écrin de la vie
Le soleil est éclatant
Pas de faux semblant
Voix de vahiné
Dont l’éclat
T’éblouit
Chez Kina
Et Stéphane
Tu regardes
Ces visages
Si différents
Et pourtant
Si ressemblants
Tout le monde
Aime vivre
Dans les visages appliqués
Il y a plus de santé
Cette musique envoûtante
Fait oublier les manques
Belles tahitiennes
Aux poitrines généreuses
Te rappellent

Le manque de sel
Des vies sans rappel
Ils et elles sont magnifiques
Ces belles chansons françaises
Que s’est approprié la Polynésie
Montrent que Le Monde
Est aussi étroit
Qu’il est immense
Belle journée de partage
Chez nos amis du Fare Brousse
Nos hôtes merveilleux
Savent qu’il faut se battre
Pour être heureux
Sauvages
Près de leur âtre
Chacun fait ce qu’il peut
Soleil vert
Ou plutôt jaune
Il n’y a pas de faune
Mais beaucoup d’amers
L’ambiance fauve
Aux couleurs d’ici
Pas besoin d’aumône
Tu t’intègres dans ce pli
C’est peut-être le tien
Est-ce une fin
Ou juste un brin
D’accroche de la vie

Fare Brousse
Jeudi 10 mars 2022 13h30

L’âme à l’eau


Langueurs
Et douceurs
Traversent
Les sons
De ce piano
Rebonds
En traverses
Ton âme est à l’eau
Tu brandis
Le sursaut
Est-il dans le beau
Ne va pas
Vers le faux
Il effleure
L’étau
Simplement
Oublie
Ce qui te ment
Va vers l’élégant
Surtout
Prend ton temps
Il n’est pas si fou

En pleurs
Sont les moteurs
L’averse
Au fond
Laisse l’agneau
De bon tond
Belle kermesse
T’envoie l’écho
Tu as franchi
Le saut
Qu’ignore le sot
Le plat
Est en haut
La peur
Dans les mots
Aime le charmant
Dans ses plis
Prend le vent
Les clinquements
Animent la roue
Souvenirs d’enfants
Posés dans le flou

 

Mitirapa Samedi 05 mars 2022 18h30

Le tombant du crépuscule

Le Sang de la plume
Est en place
La musique à la hume
Ne s’en lasse
Encore un écart de vie
Où se prélasse ta mie
La nuit va tomber
Très vite sans se faire mal
Le ciel arosi en atteste
Le vent perd son souffle
Bananiers cocotiers palmiers
Se figent dans l’apnée
Il reste le son entêtant
De Beethoven
Dans la platitude de l’eau artificielle
Naturelle est la nostalgie
Il n’y a plus d’écart d’écrit
Le temps déroulant s’est établi
Tout est enfer
Au paradis
Vivre c’est faire
Mourir aussi
La douceur de ton univers
Tranche dans la séquence des non dits
Cette musique est tienne
Tu l’as choisie
Tout vient bien
Quand l’ordre n’est pas établi
La plénitude
Ça se construit
Son amplitude
Souvent détruit
Les raisons en pluies
De mourir dans l’oubli
N’auront jamais raison de toi
Même quand tu es aux abois

GDB Mitirapa dimanche 1er juin 2014 17h30

Requiem

Commençons
Par la douceur
La langueur
Peu de son

 
 
L’amplitude
Vient après
Solitude
En apprêt

 
Tout est doux
Presque roux
L’amplitude
Se positionne

Elle va venir
Elle prend son temps
Celui de l’avant
Elle est en mire

Elle t’abandonne
Cherche dans le triste
Tes effets de liste

La mort
De prime abord
Côtoie la vie
Foudroie le pli

Où es-tu
Où reste-tu
En survie


La beauté
Est un pied de nez
Sans elle
Que reste-t-il
Un salmigondis
Couvert de replis

Va vers la beauté
N’ai pas peur
De sa tristesse
Elle peut
Te mettre en liesse

Le moi est salvateur
N’écouter que les débuts
N’est pas souvent le but
 

Mais
S’il raconte la fin
Il plait
Si la vie revient

Tu aimes la mort
Pour sa vitalité
Pas de remord

Garde ta fatuité
Il n’est d’autre ressort
Que la vacuité
 

Non tu déconnes
Quelquefois
Les vers trop sonnent

GDB 25.07.2021 Requiem avec Mozart

Extase étale

 

GDB 19.03.1992 Punaauia Tahiti
Beethoven, 5ème concerto Claudio Arau

La bouche du fat


Sa drogue
Est la musique
La tienne
Est l’écriture
Comment
Ne pas s’entendre
Rien dans cela
N’est ésotérique
Ta drogue
Est l’écriture
La sienne
Est la musique
Nous pouvons
Nous entendre
Mais
La création
Est au singulier

Peux-tu
Essayer
De l’oublier
A ce niveau
Intervient
Le puissant lien
De l’amour
Aime
Les jolis tours
De beaux brins
N’oublie pas
Que tu ne sers
A rien
N’oublie pas
Que tu t’aimes bien
Oublie
Le pli
De la bouche
Du fat

GDB Mardi 03 août 2021 17h Mitirapa

Le début du somme


Choisir l’ambiance
Privilège de stances
Cela vient
A deux mains
Dans le son
Du piano
Le volume
Est en do
Dans ta plume
En écho
Tu n’as cure
Du fond
Quelle allure
A raison
La douceur
De la touche
Crée le son
Quelle humeur
Fait mouche
Qui ne croche
Le banc
Où s’enroche
Le sang
Dans l’instant
Il faut tout arrêter
Les printemps
Sont à délaisser

En chaque arrêt
Tu touches
Développer
Les ressentis
Instantanés
Ne se fait pas
Dans les replis
L’éloge
Des fatras
Proroge
Les nuits en tas
Tu planes
Sur cette musique
Elle est flamme
Peu aguerrie
Comme un tas de briques
Tellement vivante
Que ses notes te hantent
L’interprète
Pour toi s’apprête
Ou peut-être
Plus sûrement
Pour l’état d’être
Conquis rudement
La musique
Est création d’homme
Est-elle féérie

Ou le début du somme

GDB 03.08.2021 avec le piano

Espace ensorcelant

La nostalgie
Qu’infuse
La musique de Chopin
Se complet
Dans le doux mouvement
De cette végétation exubérante
Bercée
Caressée
Par l’Alizé
En Polynésie
Le temps est insondable
Il ne défile pas
Rien n’est à rattraper
Seule se mesure
De ton corps l’usure
Elle ne se mesure pas
Elle est état
Cette nature est pure
Tous ses aspects perdurent
Se renouvellent à la pelle
Son espace t’ensorcelle

GDB Mitirapa
Dimanche 17 octobre 2021 14h30
Départ différé

Instant prégnant

Croyez-vous
Qu’il puisse
Envisager
D’écrire
Quand sa douce
Interprète Bach
Superbe sonorité
De ce piano
Qui l’emmène
Dans la plénitude
De l’ailleurs
Quand le soleil
Se couche
Sur ce lagon
De rêve
Est-il
Encore vivant
L’autour
Est l’aliment
La musique
Fixe le temps
En réplique
S’en va le vent
Rien n’est beau
Hors l’instant
Il sait ce que tu vaux
Il prend son temps


Voyez-vous
Les jeux de cuisses
S’empaler
Comme mires
Quand la rousse
Perd son tact
En voluptés
De verbe haut
Prend l’antenne
De sa solitude
Du meilleur
Prend l’émerveille
Avec la mouche
Et ses raisons
En trêve
Peut-il
Être prenant
L’amour
Est le présent
Est-il lubrique
Ou bien restant
Sa république
Reste l’instant
Rien n’est tôt
Hors l’instant
Il fait ce qu’il peut
Imprégné du prégnant

 

GDB 20.07.2021 avec Bach

Tango toujours

Ce rythme
Est entêtant
Tango
Tango tango
La voix virile
De l’homme
Qui sonne
Comme le corps
De la femme
Qui te grise
Tu aimes
La sensualité
De cette musique
Parfaite
Car elle est au fait
Des sensations
Rien n’existe
Sur la piste
Elle dame le pion
Entêtant
Persistant
Le tango
Coule à flots
Présente
Ton pied beau


Rien n’est à jeter
Mais
Ce qui t’ennuie
Ce sont
Les petites vies
Cependant
Elles sont
Lot générique
De l’humanité
Tango tango
Tango
Prégnant
Du trois en un
Rien ne t’arrête
Quand tu t’apprêtes
A faire la fête
Le tango rappeur
Ne te fait pas peur
Dans la danse
Il y a sueur
Pense
A rester acteur
Rien à faire
Des humeurs
Ne rentre pas
Dans la torpeur

 

GDB Mitirapa Lundi 27 septembre 2021 20h

Sautes d’énergie

Ce soir
La fatigue est lourde

Mais
Quel sens veux-tu
Donner à ta vie

L’accumulation
Des ans
A tendance
A t’endormir

Mais
Quelle raison
As-tu
De te lever
Demain
Sinon
L’espoir
De créer encore

Beethoven
T’ensorcelle

La pureté de l’air
Et du silence
T’interpellent


Le noir
Sa pratique est gourde

Mais
L’encens de l’élu
Ne donne pas le pli

L’appréhension
Du sang
Est flagrance
Des œufs en mire

Fais
En toute saison
Peux-tu
Appréhender
Sa main
Piston
A boire
Lester l’accord

Recherche veine
Comme crécelle

Où est l’impair
Quand la balance
Te harcèle

Tu reviendras demain
L’énergie sera en faim

GDB Mitirapa mardi 11 mai 2021 21h30

Le défi de la vie

Le temps du défi
N’est jamais parti
Il s’est éloigné
Il revient à poignées
Dans le silence plénifié
Pur Mendelssohn
La nuit te redonne
La force des hommes
La tristesse aussi
Celle qui active la joie
Qui reconstruit les fois
Là où tu l’écris sans « e »
Il ne faut pas trop rêver
Tu fuis la vie
Et la construit
C’est le dilemme
Blême
Et rayonnant


Moments de nuit
Espaces du fini
Comme il te plait
Pleins de champs de blé
Où s’élancent les reflets
La musique douce sonne
En pluie et fredonne
La désespérance de l’homme
La finesse ici
Réside dans l’apologie du moi
Oublie-t-elle les coulées de poix
Bas(h) tu n’écris pas sans gueux
Tu ne sais que rêver
Tu t’accroches à la vie
Et frappe à son huis
Quel problème
Flemme
Soyons séant(s)

 

GDB Mitirapa 2015-03-29 23h30
Ecriture matricielle

Univers vert

Pas un souffle d’air
Le soleil avant de sombrer
Passe à l’horizon
Sous les nuages du soir
Attention il descend vite
Tropiques obligent

Le bleu profond du Pacifique
Rougit un instant
Cocotiers et bananiers chatoient
Sous les derniers rayons d’Hélios

Concentrée
La Montagne reste
Dans le gris des nuages
A peine entrevoit-on
Ses crêtes

L’orangé soudain
Envahit l’Océan
La féérie
Du soir exotique
Emplit l’espace

A tes pieds
Le miroir de l’eau
Te renvoie
La complexité sereine
Du ciel

La lumière
S’en va doucement
Enfin
Toujours un peu plus pressée
Sous nos latitudes

Le prix de la qualité
Est souvent la brièveté
Quelquefois même
La fugitivité


Les bleus gris pâle
Se fondent
Dans le rose adouci
Les traces de nuages
En lignes horizontales
Fixent
L’éternité du temps
Dans la volatilité
Du jour

 

Tu es revenu
Au paradis
De l’oubli



Laisse éclater
Ta douleur contenue
Laisse chaque instant s’arrêter
Laisse ton cœur pleurer
Et ton corps s’immerger
Dans l’immensité
De l’Océan
Le monde est perçu
Pour rêver


Ici
L’univers
Est vert
En pluie
Il t’enlace
Et remplace
Les tristes bruits

Aime la nuit



 

GDB Mitirapa 18h
lundi 27 octobre 2014
Beethoven concerto pour violon

Rupture

La rupture
Arrive quand elle part
Elle ne suit pas
La voie des yeux
Elle s’articule
En garde-fou
Tu ne fais pas
Ce que tu veux
L’espace son
Détend le temps
L’espace ton
Fait l’évent
Définir le souffle
Quelle histoire
Tu prends tes moufles
Sans espoir
Mais
Le bruit articulé
S’incruste
Paix
Il est dans l’instant
Brusque
Puis
Il s’organise
En nage fine
Lui (l’huis)
S’ouvre s’il tapine
Doucement
L’éther
S’itère
Quand le sang
S’altère


Que demander
A la vie
Hors l’arrêt
Du défilement
De nos effets
Même sanglants
L’excès
Est la moindre des choses
Blessé
Il te remet en hypnose
Il faudrait maintenant
Ne prendre que le temps
De décrire le beau
L’installer au plus haut
Se dire que la perception
Est le sommet de l’émotion
L’univers est en l’homme
Il est croquant comme pomme
Sans la femme
Il n’a pas d’âme
Car la terre
Repousse l’enfer
Tu t’ennuies de tout
Et ne renonces à rien
D’aucuns diraient
Que tu vieillis bien
Quelle vie de chien
Mais encore tu y tiens

 


GDB Mitirapa

Lundi 11 mai 2013 18h
Avec Debussy

Requiem


Commençons
Par la douceur
La langueur
Peu de son

L’amplitude
Vient après
Solitude
En apprêt

Tout est doux
Presque roux
L’amplitude
Se positionne

Elle va venir
Elle prend son temps
Celui de l’avant
Elle est en mire

Elle t’abandonne
Cherche dans le triste
Tes effets de liste

La mort
De prime abord
Côtoie la vie
Foudroie le pli

Où es-tu
Où reste-tu
En survie


La beauté
Est un pied de nez
Sans elle
Que reste-t-il
Un salgimondis
Couvert de replis

Va vers la beauté
N’ai pas peur
De sa tristesse
Elle peut
Te mettre en liesse

Le moi est salvateur
N’écouter que les débuts
N’est pas souvent le but

Mais
S’il raconte la fin
Il plait
Si la vie revient

Tu aimes la mort
Pour sa vitalité
Pas de remord

Garde ta fatuité
Il n’est d’autre ressort
Que la vacuité

Non tu déconnes
Quelquefois
Les vers trop sonnent

GDB 25.07.2021 Requiem avec Mozart