Seconde altière


Un peu
Du temps vieux
Est revenu
Un vœu
Même pieu
Peu retenu
La lumière
Dehors
Et dedans
Les torts
Et les temps
Altière
Est la seconde
Qui courait sa ronde
La lumière
Est entière

Le feu
Celui des cieux
T’a-t-il plu
Un nœud
Un lieu
Même ténu
La terre est fière
D’abord
Près l’étang
Les forts
Ont le sang
Bestiaire
Est faconde
Aime la trombe
Rodomontade
N’est jamais fade

 

Taravao
Dimanche 05-07-2010- 16h

L’effort vital


Le droit de n’être pas
Et le devoir d’aise
Viennent aplanir le tas
Et adoucir la glaise
Qui sait ce qu’il faut être
Au-delà des saignées
Apaisant les bellâtres
Ignares de nouveaux nés
Sais-tu nous sommes quatre
Beaucoup de pattes à paître
Le vide à réfréner
Le bide est enjoué
Les rides dans le rouet
Filent et pansent le passé
Même n’être qu’à moitié
Quand on est né entier
Vire au rêve sans ses spores
Dans la fatigue du fouet ressort

La foi et ses faux pas
De ses senteurs de baise
Peuvent-ils tenir l’appât
Au bord de la falaise
Tu sais tu ne peux n’être
Pense à poser tes pieds
Ne les pose pas dans l’âtre
Vois les pierres d’à côté
Quatre c’est pour se battre
Mais aussi pour paraître
Les miroirs brisés
De joies envoutées
Ne brisent pas le jouet
Piles et colonnes usées
Peu mais à rassembler
Lorsqu’on sent que l’on est
Servent de contreforts
A nos vains mais vitaux efforts

 

 

Taravao
Mercredi 13 mai 2009 – vers 21h00

Les plis de la pensée


La nuit
Parfois
La pensée se plisse

Elle contracte
Et densifie
La réalité

Le continuum
Du temps
N’est plus
Assuré

Le rêve
Transcende
Le vécu

Alternance
De bonheur
Et d’immonde


Et puis
En soi
La pensée ratisse

L’effet vrac
Les avanies
Qu’il faudrait conter

Construire l’album
Du chant
Des plus
Ecorchés

La brève
Commande
Du perçu

A ta semence
Plus de peur
De faconde

Taravao
Dimanche 19 juillet 2009
Vers minuit et lundi 20 juillet à 7h30

La Dame aux mille feux

Une maison d’effets cassés
En dégradés de dénivelés
Une maison à recoins
Permettant de voir plus loin

Une dame aux mille feux
Posée dans ses aventures
Une femme de terre
Amoureuse de la mer

Ce village au bout de tout
De montagnes en apnée
Calme et bouillonnant
En défi de continuité

Surprenante sérénité
N’est pas atteint de fatuité
La maison est le fil du temps
Oublions les histoires d’avant

Aime les espaces où tu te meurs

Une maison d’effets fêlés
En volupté peu apprêtée
Une maison dans les coins
Simulante d’effets de fin

Comme flamme de nos aïeux
Imprégnée de nos cultures
Une femme de mer
Accrochée à sa terre

Les adages elle s’en fout
Hors des vagues elle s’extrait
Les palmes et le printemps
Qu’y-a-t-il de pressé

Rien ne sert de s’essouffler
Le souffle est qualité
La maison est le fil du sang
Gardons les éclats de nos dents

Aime les nasses où sont tes peurs

GDB 2015-06-27

Complainte


Papeete GDB 18.10.86

Pensées du matin

Surdimensions
D’ombres voilées
Prolongées
Au soir
Dans le brouillard
Des tentations

Que d’illusions
Faible patient
A conquérir

Pose ton folklore
Dit l’âne
Reste à éclore
De femme


Flagellations
Sombre entité
Expurgée
Du noir
Dans le regard
Des attentions

Dans tes actions
Courrent à relent
Saoulées d’honnir

Même mise à mort
Infâme
Ta vie reste hors
De flamme

GDB 21.10.88

Instant prégnant

Croyez-vous
Qu’il puisse
Envisager
D’écrire
Quand sa douce
Interprète Bach
Superbe sonorité
De ce piano
Qui l’emmène
Dans la plénitude
De l’ailleurs
Quand le soleil
Se couche
Sur ce lagon
De rêve
Est-il
Encore vivant
L’autour
Est l’aliment
La musique
Fixe le temps
En réplique
S’en va le vent
Rien n’est beau
Hors l’instant
Il sait ce que tu vaux
Il prend son temps


Voyez-vous
Les jeux de cuisses
S’empaler
Comme mires
Quand la rousse
Perd son tact
En voluptés
De verbe haut
Prend l’antenne
De sa solitude
Du meilleur
Prend l’émerveille
Avec la mouche
Et ses raisons
En trêve
Peut-il
Être prenant
L’amour
Est le présent
Est-il lubrique
Ou bien restant
Sa république
Reste l’instant
Rien n’est tôt
Hors l’instant
Il fait ce qu’il peut
Imprégné du prégnant

 

GDB 20.07.2021 avec Bach

La faux

Tu pars
Dans la folie
Des grands poètes
Mais ce n’est pas grave
Tu es vieux
Et tu n’en es pas
Parmi eux
Faiblir
N’est pas céder
Le temps
Doucement
S’accomplit
La peur
N’est pas l’humeur
Ton cœur
Est en torpeur
Tu ne sais
Où tu hais
En démesure
Ou en luxure
Tu parlais des mots
Bien sûr en sursaut


Bazar
C’est l’oubli
Des idées nettes
Cueilles donc l’agave
Foi n’est pas cieux
Qui prend le pas
Vends-tu tes feux
Croupir
N’est pas baiser
Le vent
Elégamment
Te sourit
Immense
Est la stance
Quand ta chance
Prend puissance
Tu te plais
Dans tes oui mais
Traçant l’épure
De fictifs futures
Tu déclamais haut
Pour faire taire la faux

 

GDB Mitirapa 08 août 2021

Filet d’eau

 

GDB 11.09.2021 Mitirapa 21h

Sautes d’énergie

Ce soir
La fatigue est lourde

Mais
Quel sens veux-tu
Donner à ta vie

L’accumulation
Des ans
A tendance
A t’endormir

Mais
Quelle raison
As-tu
De te lever
Demain
Sinon
L’espoir
De créer encore

Beethoven
T’ensorcelle

La pureté de l’air
Et du silence
T’interpellent


Le noir
Sa pratique est gourde

Mais
L’encens de l’élu
Ne donne pas le pli

L’appréhension
Du sang
Est flagrance
Des œufs en mire

Fais
En toute saison
Peux-tu
Appréhender
Sa main
Piston
A boire
Lester l’accord

Recherche veine
Comme crécelle

Où est l’impair
Quand la balance
Te harcèle

Tu reviendras demain
L’énergie sera en faim

GDB Mitirapa mardi 11 mai 2021 21h30

Mi-août

Le son raisonne
Comme Bourgogne
Certes
Il est polynésien
Ukulélé oblige
L’ambiance
N’est pas atone
Le plaisir dirige
Chacun prend le sien
Rien ne t’afflige
Vive la pomme
Quand le canon tonne
La queue du chat balance
Au milieu des fragrances
Libère toi des prégnances
Retrouve ton enfance
Chacun s’active
La vie primitive
Le noir en regret
N’a pas pu t’imprégner


Le dessert dissone
Presque sans vergogne
Pertes
Il n’est pas lien
L’hyménée est lige
L’apparence
Détonne
Le désir en pige
Chacun prend le sien
Rien ne corrige
Les goûts de tomes
La cloche sonne
La queue du chien s’avance
D’où viennent les sentences
Eperdues en instances
Retrouve ton essence
Tout arrive
La flamme impulsive
Le rouge en retrait
Ne t’a pas brûlé

 

GDB 2021-08-14 16h
Chez Martine et Manu
Ecriture matricielle

Le défi de la vie

Le temps du défi
N’est jamais parti
Il s’est éloigné
Il revient à poignées
Dans le silence plénifié
Pur Mendelssohn
La nuit te redonne
La force des hommes
La tristesse aussi
Celle qui active la joie
Qui reconstruit les fois
Là où tu l’écris sans « e »
Il ne faut pas trop rêver
Tu fuis la vie
Et la construit
C’est le dilemme
Blême
Et rayonnant


Moments de nuit
Espaces du fini
Comme il te plait
Pleins de champs de blé
Où s’élancent les reflets
La musique douce sonne
En pluie et fredonne
La désespérance de l’homme
La finesse ici
Réside dans l’apologie du moi
Oublie-t-elle les coulées de poix
Bas(h) tu n’écris pas sans gueux
Tu ne sais que rêver
Tu t’accroches à la vie
Et frappe à son huis
Quel problème
Flemme
Soyons séant(s)

 

GDB Mitirapa 2015-03-29 23h30
Ecriture matricielle

Grimoires

Gavés sont les grimoires
De magies révolues
Obscurci de mémoire
Des tours de nuits sans lune
Reste-t-il dans ton œil
Quelque éclat d’une brune

Les dimensions nouvelles
Emportant leurs écueils
Hors de nos vies déchues
Lasses ont fait la belle

Vois-tu le temps passé
A leur courir après
Tous ces petits bonheurs
Instantanés reflets
De tous tes coups de cœur

 

 

 

Gavées sont nos mémoires
D’énergie dérisoire
Poussière d’éclats de phare
D’idées au fil ténu
Noircies quand vient le soir
De ténèbres miroirs


Gavés sont les grimoires
D’énergies dérisoires
Eclairé désespoir
Des jours de pluie sans plume
Gavés sont les tiroirs
D’écrits chargés de brume

 

 
 

Vois-tu le temps passé
A les accumuler
Tous ces petits malheurs
Instantanés reflets
De tous tes coups de peur

Laisse le temps passé
Quand tu leur cours après
Tous ces petits bonheurs
Instantanés reflets
De tous tes coups de cœur

Gavés sont nos espoirs
De mémoire révolue
Poussière d’éclats de phare
D’idées au fil ténu
Noircies quand vient le soir
De ténèbres miroirs

GDB 16.01-03.02-10.02.88

Papeete

 

 

 

Bleu Pacifique

Le rostre de la baleine
Rend l’eau violemment sécante
Sa fluidité est mise à mal
Par ce qui sort

De ses profondeurs
Sage elle fluctuera
Hors du temps
Le rorqual est posé

Dans l’immensité
Il se meut dans l’onde
Intense
Comme transe

Dans ton regard abonde

Le bleu Pacifique
Tu sais qu’il ne l’est pas

Quoi de plus actif
Que les manques d’état


Dans l’absence de plaines
L’ho n’est pas brocante
Sa tonalité peut être pâle
Chacun son sort

De qui est-il le leurre
Rage es-tu ému
Au printemps
Le bocal est cassé

De luminosité
Elle sourit elle est blonde
Apparence
La finance

Quand le bâtard gronde

Les yeux magnifiques
Font oublier le plat

Fourrez dans l’instinctif
L’apologie du bout de gras

GDB 29 mars 2015 Mitirapa 23h00
Mendelssohn 4° et 5° symphonie

Dilemme

Le temps du défi
N’est jamais parti
Il s’est éloigné
Il revient à poignées
Dans le silence plénifié
Pur Mendelssohn
La nuit te redonne
La force des hommes
La tristesse aussi
Celle qui active la joie
Qui reconstruit les fois
Là où tu l’écris sans « e »
Il ne faut pas trop rêver
Tu fuis la vie
Et la construit
C’est le dilemme
Blême
Et rayonnant


Moments de nuit
Espaces du fini
Comme il te plait
Pleins de champs de blé
Où s’élancent les reflets
La musique douce sonne
En pluie et fredonne
La désespérance de l’homme
La finesse ici
Réside dans l’apologie du moi
Oublie-t-elle les coulées de poix
Bah tu n’écris pas sans gueux
Tu ne sais que rêver
Tu t’accroches à la vie
Et frappe à son huis
Quel problème
Flemme
Soyons séants

 

GDB Mitirapa 29 mars 2015 23h15
Avec Mendelssohn