Nicola

Adieu mon cœur
Adieu voleur
Adieu sans peur
D’heures en heure
Auteur acteur
Excès de beurre
Atout cœur
Écœure
Ce soir
Ne m’aimez pas
L’espoir
Est agrégat
Circonvolez
Dans vos pensées
Nous convolerons
Comme pisser
Vive les cons
Et les champs de blé
Coquelicot d’automne
Rouge cœur résonne
J’ai perdu le pas
Un soir de Saint Nicola
De puits en clapotis
Chaque soir
La nuit est noire

GDB 26-03-92
Punaauia Tahiti

Une réflexion sur « Nicola »

  1. Une pensée fracturée ; des idées qui partent dans des chemins imprévus, imprévisibles même, qui n’expriment rien pour le lecteur, mais qui se rattachent, peut-être, à des souvenirs plus ou moins heureux de l’auteur.
    Ce poème me suggère l’image d’une longue brindille cassée en de nombreux points, les morceaux restant collés par un peu d’écorce tendre, mais ayant perdu toute connexion nutritive, chacun symbolisant des vers consécutifs ayant le même son final. Pire dans mon image, sur un même morceau, il faudrait répéter des cassures car dans le poème les vers, bien que liés par le phonème terminal, ne semblent pas toujours avoir de liens sémantiques.

    Je retrouve-là un comportement fréquent chez toi : tu pars sur une idée, mais tu te laisses vite entraîner par une rime que tu veux exploiter ; puis, quand l’inspiration s’éteint, sans transition, tu embranches sur une nouvelle idée exprimée avec une forme identique, … d’où les cassures de ma brindille.
    Habituellement, c’est la musique que tu écoutes qui te pousse à morceler ton expression Sans souci de cohérence.

    Certes, le tout possède souvent une belle musicalité. Mais, n’oublie pas que le langage a une plus grande puissance que le son : le sens.

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