Espace atone


Le silence
N’est pas une bonne idée
Il est tendance
Le snob est en apnée
Délivrance
Est un succès d’année
De laquelle
En recherche damnée
Il flagelle
L’herbe déjà coupée
Références
Vous êtes-vous posées
Dans l’immense
Où dans le près qui plait
Redondances
De serrures en clés
L’abondance
Tu la cherches tu y es

Sans musique
Le discours est austère
L’alambic
Est recours mis en stères
Sans pensée
L’espace est atone
Pourquoi tricher
Tu vis
Du chant
Que tu entonnes
Ton bruit
L’amant
Te rends aphone
Tu nuis
Au temps
Mais il fredonne
En pluies
Et vents
Il mono tonne

Taravao
Vendredi 3 juillet 2009 – 23h30 établies

Nuits d’espoir

Hagard
De lions
Affamés
Entouré
De contours
Approximes
Hâtif
D’impressions
Absentes
En liaison
Il est pur
Du nombre
L’atypie
Est spoliée
Goût sombre
Au retard
Du regard
Au regard
Du retard
L’avatar
Essentiel
Du nombre
Indistinct
Dans l’ombre
Sans cesse
Peint
Teint
Feint
Et puis marre
Le nombre
Est avatar


L’espoir
Trop singulier
Règle
Gère
L’éteignoir
Pétard
De fions
En enculades
N’essaies pas
De vivre
Autrement
Que ivre
Des jours
Alimentant
Le four
Cause toujours
Mon bel amant
Hagarde
Lions en rut
Culbute
Encule
Les mots
Scellent
L’esprit sot
S’amoncellent
Les échos
Les ego
En perdant
Un jour de temps
Tu gagnas
Des nuits d’espoir

 

GDB 17.01.96

Le temps des vendanges

L’art oblige
A se présenter
A la connaissance
Mais aussi
A l’attendrir
Quand il le faut

Développement, après la sieste, non crapuleuse

L’idée dirige
Par sa prégnance
L’art du sourire
Forme un pied beau
Le pli néglige
L’endurance
Il faut pétrir
Chaque sursaut
L’oubli s’érige
En chaque stance
Mieux vaut périr
Encore beau
Lorsque le temps
Se désagrège
Restent les blancs
De tes manèges

 

Mêmes amants
De lents cortèges
Portent aux flancs
Les sacrilèges


Cou
Coup
Cygne
Signe

 
Le temps s’allège
Lorsqu’il le prend
Il peint en beige
Tes tourments

Sur chaque ligne
L’hameçon
Dos rectiligne
Sans caleçon

Octobre en vignes
Turgescent
Pauvre ou indigne
Est le décent

Taravao
Dimanche 11 octobre 2009- 13h00

Fare Brousse

Ils sont cinq
La musique nous enveloppe
Nostalgie
Quand tu nous tiens
Tu mesures
Comme est ténu
L’écrin de la vie
Le soleil est éclatant
Pas de faux semblant
Voix de vahiné
Dont l’éclat
T’éblouit
Chez Kina
Et Stéphane
Tu regardes
Ces visages
Si différents
Et pourtant
Si ressemblants
Tout le monde
Aime vivre
Dans les visages appliqués
Il y a plus de santé
Cette musique envoûtante
Fait oublier les manques
Belles tahitiennes
Aux poitrines généreuses
Te rappellent

Le manque de sel
Des vies sans rappel
Ils et elles sont magnifiques
Ces belles chansons françaises
Que s’est approprié la Polynésie
Montrent que Le Monde
Est aussi étroit
Qu’il est immense
Belle journée de partage
Chez nos amis du Fare Brousse
Nos hôtes merveilleux
Savent qu’il faut se battre
Pour être heureux
Sauvages
Près de leur âtre
Chacun fait ce qu’il peut
Soleil vert
Ou plutôt jaune
Il n’y a pas de faune
Mais beaucoup d’amers
L’ambiance fauve
Aux couleurs d’ici
Pas besoin d’aumône
Tu t’intègres dans ce pli
C’est peut-être le tien
Est-ce une fin
Ou juste un brin
D’accroche de la vie

Fare Brousse
Jeudi 10 mars 2022 13h30

L’âme à l’eau


Langueurs
Et douceurs
Traversent
Les sons
De ce piano
Rebonds
En traverses
Ton âme est à l’eau
Tu brandis
Le sursaut
Est-il dans le beau
Ne va pas
Vers le faux
Il effleure
L’étau
Simplement
Oublie
Ce qui te ment
Va vers l’élégant
Surtout
Prend ton temps
Il n’est pas si fou

En pleurs
Sont les moteurs
L’averse
Au fond
Laisse l’agneau
De bon tond
Belle kermesse
T’envoie l’écho
Tu as franchi
Le saut
Qu’ignore le sot
Le plat
Est en haut
La peur
Dans les mots
Aime le charmant
Dans ses plis
Prend le vent
Les clinquements
Animent la roue
Souvenirs d’enfants
Posés dans le flou

 

Mitirapa Samedi 05 mars 2022 18h30

Le tombant du crépuscule

Le Sang de la plume
Est en place
La musique à la hume
Ne s’en lasse
Encore un écart de vie
Où se prélasse ta mie
La nuit va tomber
Très vite sans se faire mal
Le ciel arosi en atteste
Le vent perd son souffle
Bananiers cocotiers palmiers
Se figent dans l’apnée
Il reste le son entêtant
De Beethoven
Dans la platitude de l’eau artificielle
Naturelle est la nostalgie
Il n’y a plus d’écart d’écrit
Le temps déroulant s’est établi
Tout est enfer
Au paradis
Vivre c’est faire
Mourir aussi
La douceur de ton univers
Tranche dans la séquence des non dits
Cette musique est tienne
Tu l’as choisie
Tout vient bien
Quand l’ordre n’est pas établi
La plénitude
Ça se construit
Son amplitude
Souvent détruit
Les raisons en pluies
De mourir dans l’oubli
N’auront jamais raison de toi
Même quand tu es aux abois

GDB Mitirapa dimanche 1er juin 2014 17h30

Requiem

Commençons
Par la douceur
La langueur
Peu de son

 
 
L’amplitude
Vient après
Solitude
En apprêt

 
Tout est doux
Presque roux
L’amplitude
Se positionne

Elle va venir
Elle prend son temps
Celui de l’avant
Elle est en mire

Elle t’abandonne
Cherche dans le triste
Tes effets de liste

La mort
De prime abord
Côtoie la vie
Foudroie le pli

Où es-tu
Où reste-tu
En survie


La beauté
Est un pied de nez
Sans elle
Que reste-t-il
Un salmigondis
Couvert de replis

Va vers la beauté
N’ai pas peur
De sa tristesse
Elle peut
Te mettre en liesse

Le moi est salvateur
N’écouter que les débuts
N’est pas souvent le but
 

Mais
S’il raconte la fin
Il plait
Si la vie revient

Tu aimes la mort
Pour sa vitalité
Pas de remord

Garde ta fatuité
Il n’est d’autre ressort
Que la vacuité
 

Non tu déconnes
Quelquefois
Les vers trop sonnent

GDB 25.07.2021 Requiem avec Mozart

Dans les plis de ta mie


L’orgue
C’est l’ogre
Qui assène
L’entité

Ma mie
Sais-tu
Que ton lit
M’est reclus

Que le pli
Qui m’a plu
Peu me lie
M’est échu

La mort
N’est jamais
Un bon apport
Pourquoi jongler


Morgue
De l’ogre
Elle malmène
L’acuité

Ta mie
Qui mue
De tes plis
Qui ont plu

Le recuit
Est relu
Fait l’habit
Peu lui chut

L’abord
N’est replet
Que du trésor
A oublier

Taravao
Lundi 6 juillet 2009- 22h30