Nuits d’espoir

Hagard
De lions
Affamés
Entouré
De contours
Approximes
Hâtif
D’impressions
Absentes
En liaison
Il est pur
Du nombre
L’atypie
Est spoliée
Goût sombre
Au retard
Du regard
Au regard
Du retard
L’avatar
Essentiel
Du nombre
Indistinct
Dans l’ombre
Sans cesse
Peint
Teint
Feint
Et puis marre
Le nombre
Est avatar


L’espoir
Trop singulier
Règle
Gère
L’éteignoir
Pétard
De fions
En enculades
N’essaies pas
De vivre
Autrement
Que ivre
Des jours
Alimentant
Le four
Cause toujours
Mon bel amant
Hagarde
Lions en rut
Culbute
Encule
Les mots
Scellent
L’esprit sot
S’amoncellent
Les échos
Les ego
En perdant
Un jour de temps
Tu gagnas
Des nuits d’espoir

 

GDB 17.01.96

L’effort vital


Le droit de n’être pas
Et le devoir d’aise
Viennent aplanir le tas
Et adoucir la glaise
Qui sait ce qu’il faut être
Au-delà des saignées
Apaisant les bellâtres
Ignares de nouveaux nés
Sais-tu nous sommes quatre
Beaucoup de pattes à paître
Le vide à réfréner
Le bide est enjoué
Les rides dans le rouet
Filent et pansent le passé
Même n’être qu’à moitié
Quand on est né entier
Vire au rêve sans ses spores
Dans la fatigue du fouet ressort

La foi et ses faux pas
De ses senteurs de baise
Peuvent-ils tenir l’appât
Au bord de la falaise
Tu sais tu ne peux n’être
Pense à poser tes pieds
Ne les pose pas dans l’âtre
Vois les pierres d’à côté
Quatre c’est pour se battre
Mais aussi pour paraître
Les miroirs brisés
De joies envoutées
Ne brisent pas le jouet
Piles et colonnes usées
Peu mais à rassembler
Lorsqu’on sent que l’on est
Servent de contreforts
A nos vains mais vitaux efforts

 

 

Taravao
Mercredi 13 mai 2009 – vers 21h00

Vélocipédie

L’apologie du cul
Posé sur une selle
Tu en prends le recul
Sais-tu ce qu’il recèle
Le vélo avançait
Tes jambes bougeaient
Le relief étincelait
Quel mystère ruisselle
Près ses falaises d’aise
Tu n’étais que mouvant
Le long de nuits de temps
L’asphalte était ami
De tes moteurs l’alèse
L’effort peu accompli
Seul plait tes cimaises
Tu trimais face au vent
Tu filais dans le vent
En osmose du temps
Tu vivais simplement
Tu
Mesurais
Le
Vivant


 
 
 
 
 
 

Que peux-tu
Faire de mieux
Qu’oublier
D’être vieux
Regarde ce qui t’a mu
C’est un être de lieu
Il ne faut pas plier
Chaque soir
Est espoir
De matins
Sans chagrin

Taravao
Jeudi 25 juin 2009 – 22h00

L’avis d’Arthur

Nique, oh là !
Pas temps que ça
Écrire gros
C’est l’étau

Prends ton temps
Cherche-toi
Rien n’est blanc
Seule loi
Être toi
Rien n’est beau
Pique ci-bas
Autant que fat
Tu as mis longtemps
A t’aimer
Comme l’olifant
Peut berner
Décaler
C’est réfléchir
Ou dormir
Ou dissimuler
Mesures
Contractées
De la vérité
Démesure
Choisir
C’est vivre
Pas sûr
Arthur

 

GDB 17.03.95 15h

Sanglot

Le sanglot s’est figé
A l’écoute insolite
Du moteur à l’excès
Cisaillant l’herbe douce

 

S’est figé seulement

Il reste à inspirer
A dépasser le spasme
Et retrouver les larmes
Même sans rien à pleurer

A l’écoute arrêtée
De ce sabreur de vert
Le silence en retour
Etait chargé d’odeur

Tu cherchais à périr
Ton nez te trahissait
Après l’ouïe perverse
Restait-t-il le doigté
 

Plus rien à oublier
Se poser à côté
Des frasques dérisoires
Des responsabilités

S’est figé seulement



Entends son débit gourd
Et prêt à submerger
L’îlot inventorié
A grand fracas d’amour
De ta vitalité

S’est figé seulement

Quel pied à grand tirant
D’eaux salées délaissées
Vas-tu pouvoir pétrir

 

S’est figé seulement

 

Pour mieux te contempler
Les sanglots sont hautains
N’allez pas vous tromper
A chercher la rigole
Qui ne sied à leur teint

Ouvrier séculier
Des espaces d’arrêt
Le temps bien comme il faut
Emporte ton écho


 

GDB 12.04.95

Jour et nuit

Soudain
Le jour part en nouilles
La nuit l’écrabouille
Non ça c’est à Tahiti
Ici
Le jour est poli
Il invite doucement la nuit
A partager son lit
Elle hésite
Surtout aujourd’hui
Ou aucun gris
N’est dans le ciel
Il devient couleur miel
Il jaunit
Il pâlit
La lumière s’ennuie
Les couleurs sont un peu fauves
En attente de gris
De gris pâle
Puis plus bleuté
Pour se fondre
Dans l’ardoise des toits
Que voulez-vous
Que je m’en aille


Le mécanisme
Se cassera tout seul
Je suis chez moi
J’aime ces moments-là
La semaine qui vient
Jusqu’à sa fin
Est-elle un teste amant
Décrire
La beauté de l’instant
Férir
Même dans les relents
Mûrir
Dans cinq continents
Il en manque
Le monde n’est pas l’homme
L’univers se construit
Dans le plaisir de nos manques
Peut-être reste-t-il somme
De nos actes en pluie
Regarde quand tu le peux
La vanité de nos feux
Plénifie l’instant
Et garde ton élan
La vie est un jeu

Vive le je

GDB La Mine 06 juillet 2015 22h00

Combat

D’abord
Il y a l’effort
Encore
Connais-tu ses abords
Tu es dans ta maison
Cela n’est pas raison
Quel endroit
N’aboie pas
Sur les bords
De l’abord
Tu es posé
Plus ou moins las
Sur la rosée
Des matins bas
Tu es l’ainé
D’enfants en tas
Presque étonné
De tes fatras
Ce qu’il te plait
N’est pas ton plat


D’accord
Il y a les forts
Pléthore
Sont les records
Tu aimes les saisons
Et leurs fenaisons
Qui est de droit
Ne ploie pas
Cherche l’accord
Il est retors
Flagellés
D’effets de bas
Les retombées
De nos ébats
Sont peu aimées
Il faut bien mettre bas
Autour des champs de blé
Tu as donné le la
Ce n’était pas l’été
Garde ton combat

 

GDB La Mine Lundi 02 octobre 2017 vers 22 heures

La liberté du choix

La dégénérescence
De la société
S’accomplit
Sous la fluorescence
Des idées démontées
Il convient de tenir compte de trois états
Les nantis des pays évolués
La pauvreté de beaucoup de pays (non) émergents
L’état de guerre et de terrorisme que créent les deux premiers états
La solution religion à laquelle s’accroche la majorité de la société
Envoie tout le monde dans le mur
Aimer sa descendance
Devient une source d’inquiétude profonde
L’humanisme
Berceau de douceur
De compréhension
La tentative de vivre ensemble
S’estompe
Il semblerait
Que nous n’avons pas su éduquer nos enfants
Pour qu’ils comprennent que la liberté
C’est la liberté du choix
Tu as du mal
A te reconnaitre dans ton pays
Notre puissance d’absorption de toutes les ethnies diminue
Nous sommes de plus en plus aliénés aux économies de guerre
La vie en France reste douce
Mais déjà dans un climat délétère
Nous sommes des enfants gâtés
Les répercussions de cette morosité injustifiée
Sont à l’échelle mondiale
Nous ne sommes plus assez
Dans le camp de l’apaisement

GDB Mitirapa Jeudi 20 avril 2017 18h45