Quand le saule pleure au vent d’autan
Plus que l’automne arrive avant
Que les feuilles aient fini leur temps
Aime la vie dans tous ses sangs
Quand le saule tire au vent cinglant
Ses fines branches à bout portant
Vers les espaces à contrechamp
D’odeurs d’éther courent à relent
Les univers faits de tes chants
Quand le saule pleure au vent d’autant
Plus fou encore qu’on ne l’entend
Quand les feuilles de finir leur temps
N’en finissent par leurs bruissements
De déchainer tes coups de sang
Entends l’appel des temps contents
D’animer à retardement
Tes naissances d’enterrements
De la terre naissent les sarments
Brisés volés au vent d’autan
Plus que l’automne arrive avant
Mutant d’autant plus qu’écoutant
Des gens perclus de par leurs sangs
Floué brisé mais résurgent
Laisse ton être être important
Quand le saule pleure au vent d’autan
Plus que l’automne arrive avant
Que les feuilles aient fini leur temps
Sème la vie en tous tes sangs
GDB 03.09.88