Où vas-tu

Tu aurais voulu
Être un être rangé
Tu n’aurais pas su
Apprendre à voler
Dans les espaces
Où l’homme s’agite
Perdu dans les strass
Protégeais-tu ta bite
La vie
Ça ne s’apprend pas
Ça va comme ça vient
On croit la choisir
De temps en temps
Ça fait plaisir
Quand on est amant
Petits sauts en pointillés
Un petit moment t’y es
Et puis
Contemplons la merveille du monde
Elle suit
Tous tes états de multiples facondes

 

GDB Mitirapa Vendredi 30 juin 2017 20h30

Le teint fait le sang

Le temps de fléchir
Le temps se détend
Amour qui s’admire
Souffle dans l’olifant

Les ailes des satyres
Repoussent et s’attirent
Les foudres d’hier
Il n’y en a guère

Amour bois autour
Amour du discours
Attendaient l’attrait
Des contours sans trait

Aux flous affinés
Les fous avinaient
Les cuves d’effets
Qui perduraient les faits

Les fous dépassant
D’elle les bruissements
Glossaires pertinents

Les fous pissent avant

Les bruits de basse en
Plissant d’espace sang
Hors de l’espace son
Mis au diapason

D’hue a dia raison
Bouillie bourre menton
Le temps de blêmir
Le temps se répand

Amour mis en mire
Œufs clairs de Satan
Ment parce qu’il respire
Le chien fait le rang

Fermé d’une spire
Il y en a tant
Atours bois d’amour
Atours des dix courent

Comme en demande ment
Sainte des vautours
Attendez votre tour

Le teint fait le sang

GDB Mardi 11 Juin 1989 Noyon

La sauvage

Un entrelacs de pics
Des baies peu clairsemées
Des havres de verdure
Huahine La Sauvage
Interpelle le sage
Nuages
Averses
Et le soleil en raies
Donnent le ton au vent
Alizés en bourrasques
Cependant peu pressés
Établissent le temps
De ses subtiles frasques
Et son besoin d’absence
Houles et clapotis
Doivent en payer le prix
Au diable l’ignorance
Dans le bleu tout s’efface
Souvent rien ne se passe
Ardeurs et douceurs
Des regards froncés
Traversent le temps présent
De tes rêves d’enfant
La lumière établie
Efface tes soucis
Ici pas de blanc
Hors quelques nuages
Peu de deuil
Il s’effeuille
La tristesse n’a pas pied
En sauvage Huahine

GDB Huahine Mardi 18 juillet 2017 17h

La foi du crabe

Dans les promesses

Ecrire
Quelque peu
Effort
A faire
En y pensant

Férir
Quelque coup
Si fort
A faire
Seul brettant

Peur
Au comptant
Fleur
Brindille
Sèche
Leurre
Sautille
Rêche
Tout est blanc

Tu n’en attends
Que l’essai
Renouvelé
Seul
Quelque temps
Veule
Tu le sens

Tu n’en comprends
Que la soif
De perdurer


Chef ! Assurément …

Chef
Un moment
Chef
Ours savant
Il en est temps

Joie dérapée
La salve est tirée

 

 
Ne partez pas
Revenez
Attendais-le
Il renaît
En l’image
Que vous avez gardée
A nouveau il plaît
A son sage
Que vous savez narquois

Regardez-le
Il accourre
De guingois
Telle écrevisse
En roche lisse
Crabe est sa foi
Il en pince un peu pour toi

Allonge
En songe
D’autant ton pas

GDB 03.03.92

La gueuse

Cherche la gueuse
Elle est heureuse
Elle n’a pas
Besoin de toi
Elle n’est pas
Dans tes états
Tu l’imagines
Belle coquine
En hanches creuses
Courbes peureuses
Tu l’attendris
Le pli est pris
Tu intercèdes
A toi elle cède
Belle surprise
Tu l’as conquise
De quel côté
Est l’hameçon
Qui a ferré
L’être
Ou l’âme son

GDB Mitirapa
jeudi 29 février 2012 21h

Douce France


La Nature
Quelle pointure
Les ruptures
Sont des luxures

L’harmonie
Quand elle sourit
De parti pris
Ce n’est pas lui

L’abattoir
Posé en foire
Péremptoire
Plus rien à boire

L’apparence
Dans ses silences
Creuse ses anses
D’idées intenses


La bavure
Petite allure
De tête en mur
Cherche rassure

Quelques plis
Leurres enfouis
Trompent la nuit
Le lièvre fuit

L’assommoir
Perclus de gloire
Sur le trottoir
Repeint le noir

Douce France
Et beurres rances
Qui donc te tance
Prend de l’avance

Raiatea
06 avril 2012 8h45

Le disert

GDB 10/01/2017  11h30

Le pont de Nantes

 

 

Le pont de Creil

Les bouges ombrés de vieilles bougies

Vouées aux cultes d’anciennes liturgies

Usées et frêles de flamme encore hardie

Flotte exotique sales et surannés

En rade du sommeil de rêves irradiée

Attendent de ton pas les craquements d’étais

Tous les beaux boutres bas penchés sur le rivage

Calés aux quais branlants de houle vagabonde

Mystérieux d’autant qu’en nuits de bas nuages

Dans l’éveil abhorré ton corps en songes sonde

Balbutient de conscience éprise de ravages

Allant au jour levé émousser sa faconde

GDB 20.01.89