Deux maisons massives Regardent la route La lumière vive Doucement s'enfuit Peu loin Les cloches des vaches Elles broutent doucement Le son est en osmose Rien ne bouge Même pas le vieux garage A deux entrées Les murs de pierres immobiles Cassent le mouvement De quelques volatiles Qui se couchent Ambiance feutrée A travers la vitre Des éclats de gnossienne Le mur des cousines resplendit Ton ombre portée Sur le muret du fond S'ajoute A celles des trois tilleuls Ils ne bougent pas Le temps est dans leur camp Nuages bas Au loin amoncelés Une couche de gris Sous une couche de blancs Bondissants Plus près En tâches inattendues Quelques gris figés Dans le silence et le calme Du crépuscule à venir .Les montagnes ne sont pas loin Un peu cachées dans l'éther Les drapeaux profil bas S'étonnent de l'absence de souffle Quelques rouges gorges Déjà ensommeillés Regardent perplexes L'absence de ton mouvement Voient-ils courir ton stylo Déchirant le blanc immaculé Le muret centenaire Sur lequel tu es assis Ne se réchauffe pas Les pierres content l'histoire Pour qui sait écouter Le temps n'est pas fermoir Laisse tes rêves aller Sous les nuages gris S'est installé le rose Comme son nom l'indique Il sera éphémère Comme le regard oblique Que tu portes sur ta Terre Quelques battements d'ailes Précèdent la fin du jour Le soleil se fêle Il annonce son retour Demain est le credo Que l'humain porte haut Savoir est sage Garde la rage Aucun adage Ne tourne page. GDB La Mine 08-11-2020
Catégorie : Etats d’être
Trop c’est beaucoup
Tu n’en finis pas de contempler
La misère du monde
Non pardon, de l’être
Tu ne réussis pas à ramener
La chimère au songe
Ni à l’envoyer paître
Le problème n’est pas de se situer
Mais de savoir quoi et où regarder
Trop
C’est beaucoup
Mais beaucoup
C’est beaucoup trop
La crise s’amenuise
Dans les frises du matin
La mise et ses fagots luisent
Pied de nez au malin
Le temps est au disert
Atmosphères et repères
Sombrent dans l’éphémère
GDB Mitirapa Dimanche 19 mars 2017 15h30
Vapeurs de stage
Aux franges du regard Est la contemplation Lorsque l’œil buvard Taché d’incantations Quitte le teint blafard De la révélation Aux franges du retard La précipitation Agite les amarres De toutes les convictions Lorsque l’homme vantard Libère ses pulsions Aime ne rien écrire Et penser le néant T’empêtrer dans ses spires Maladroit comme géant Perdre le souvenir Pour rêver cœur béant A ne s’en plus suffire Ouvert incontinent A n’en pouvoir d’ honnir Cinq et plus continents Revient fou le désir Corps à cœur pertinentsOutarde au vol gracile Planante apparition Bâtarde ton vol a-t-il Quelque satisfaction Quand l’homme détruit fut-il Suit ton élévation Offrante d’œil hagard L’âme en sommeil sourit Vivante en retard Mémoire en pot pourri La fête se fait tard Vénère ta fée et rie Aux franges de tes lèvres La commisération Posée comme une plèvre Sur ta respiration Bannit les chutes mièvres Des pauvres tentations A l’aide effort aux armes Vaines agitations Canalisez vos larmes Adieux aux reptations Rêves en pluies de charme Plongez le dans l’action
GDB 06.07.88 Paris
A nos terres et leurs chevaux de labeur
Dans les profondes terres
Où nous étions sincères
Les jours s’enracinaient
Dans leur passe éphémère
Les prés d’herbe comblés
Chantaient de chaque été
Et nous étions sereins
Dans les pailles sans grain
Des terres vallonnées
Abritant nos ébats
Gamins nous étions là
Comme les grands sapins
Plantés dans notre terre
Depuis des millénaires
Nous les voyions grandir
Mourir et revenir
Leur grand nombre accroissait
Nos champs d’éternité
Tu es resté empreint
Des plants de ton pays
Tu gardes dans ta main
Les mousses enfouies
Du champignon cueilli
Là nous avons vécu
Nos ans d’éternité
Là nous avons construit
Notre maturité
Là nous avons voulu
Un jour chercher la vie
Entends les alizés
Portant des mers du Sud
Vibrants des latitudes
Où ton âme égarée
Traîne sa solitude
Vois-tu les cocotiers
Découpant dans l’azur
Leurs ombres dentelées
Réglant tes habitudes
De crépuscules purs
Tu es où tu te sens
Tout dépend de ton temps
Tu vis quand tu l’entends
Je parlai de ton chant
Dans les profondes terres
Où nous étions sincères
Les jours s’enracinaient
Dans leur passe éphémère
Là nous avons vécu
Là nous avons construit
Là nous avons voulu
Un jour chercher la vie
Entends les alizés
Vibrants des latitudes
Où ton âme égarée
Traîne sa solitude
Tu es où tu t’entends
Tout dépend de ton chant
Tu vis quand tu le prends
Je parlai de ton temps
GDB 12.04.87 Papeete