Bleu Pacifique

Le rostre de la baleine
Rend l’eau violemment sécante
Sa fluidité est mise à mal
Par ce qui sort

De ses profondeurs
Sage elle fluctuera
Hors du temps
Le rorqual est posé

Dans l’immensité
Il se meut dans l’onde
Intense
Comme transe

Dans ton regard abonde

Le bleu Pacifique
Tu sais qu’il ne l’est pas

Quoi de plus actif
Que les manques d’état


Dans l’absence de plaines
L’ho n’est pas brocante
Sa tonalité peut être pâle
Chacun son sort

De qui est-il le leurre
Rage es-tu ému
Au printemps
Le bocal est cassé

De luminosité
Elle sourit elle est blonde
Apparence
La finance

Quand le bâtard gronde

Les yeux magnifiques
Font oublier le plat

Fourrez dans l’instinctif
L’apologie du bout de gras

GDB 29 mars 2015 Mitirapa 23h00
Mendelssohn 4° et 5° symphonie

Une réflexion sur « Bleu Pacifique »

  1. Les rimes horizontales et verticales sont bien.
    Si je comprends la première strophe, comme Valéry, tu exprimes la réalité en forme duale : ce n’est pas l’eau qui est sécante, mais la tête de la baleine. Cependant, une fois l’action accomplie, c’est bien le rostre qui coupe l’eau.
    Cette forme d’expression est belle bien qu’elle ne soit pas explicite. En première lecture, soit on n’y comprend rien, soit on reçoit des impressions qui s’éclairent dans une deuxième lecture, ou plus.

    Enfin, je ne crois pas que tout ce que tu as écrit là ait un sens très précis dans ta tête. Je pense que, peut-être, tu n’écris pas ce que tu penses, mais que tu te laisses entraîner par des images -je dirais même des exaltations – qui te provoquent une musique transcendantale intérieure et te conduisent à la poésie pure. Mais, le lecteur n’a pas la chance d’atteindre ce niveau.

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