Orange et gris

Quand domine le gris
Il estompe les plis
Le temps a peu d’allure
Il ronge l’écriture

Le ciel est laiteux
Nuages immobiles
Quelques dômes peureux
Traversent l’atmosphère

Les crêtes indélébiles
Sont cachées sous les cieux
Peu de vent faut-il en faire
L’heure n’est pas à l’en l’air

Une libellule
Rase l’eau chlorée
Rien à manger
Mais un miroir en beauté

Sans vent
Le liquide est un plan
Elle vient te voir
Puis elle repart

Tu n’as rien
A lui donner
Mais elle est lien
Des jours actés


Blancs
Oranges
Mauves
Rouges

Les bougainvillées
Dominent le tiare

 

Une douce pluie
Revient
En cercles sautillants
Sur l’eau de la piscine

Chaque volume de goutte
Définit la taille
Du cercle
Elles ne sont pas égales

La Nature
Est multiple
Sensitive
Furtive

Quand elle assène
Sa complexité
Bien au-delà
Du chant du laid

La Polynésie
Est un condensé
De la vie
Itérée

 

GDB     Mitirapa vendredi 27août 2021 vers 16h00

2 réflexions sur « Orange et gris »

  1. Un vers me reste en mémoire comme une ritournelle :
    « Les bougainvilliers
    Dominent le tiare »
    Un superbe condensé de la singularité humaine dans les détails de la nature :
    « Chaque volume de goutte
    Définit la taille
    Du cercle
    Elles ne sont pas égales »

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