Le silence
Broie
La lumière du matin
Il va perdre
Elle va gagner
L’immobilité
Des bougainvilliers
Dans cette végétation
Toujours en mouvement
Surprend
Mais ne va pas durer
Il faut en profiter
Pas un nuage
Peu de chants d’oiseaux
Il leur manque peut-être
Le vent
Ton corps
Est en suspend
Ton écriture
Un peu racornie
Ton mouvement de main
Manque encore d’ampleur
Rien n’existe
Hors l’espace instant
Garde-le
Précieusement
Même si
Cela n’est pas possible
L’autre arrive
Aussitôt
GDB Mitirapa 29 mai 2021 – 7h15
Voilà un beau poème. On en saisit le sens dès la 1ère lecture, grâce à la continuité des scènes. On ressent le calme la paix obtenus par l’absence de vent. La beauté aussi du cadre.
Cependant, certains, comme les oiseaux et l’auteur même, ne sont pas complètement réveillés. Il leur faut du vent. Mais, il se lèvera bientôt.
La suite paraît indépendante du récit antérieur. L’ « espace-instant » serait-il un micro élément de l’espace-temps de la relativité. Comme l’ « autre arrive aussitôt », ce néologisme voudrait-il marquer la brièveté d’un instant dans l’écoulement du temps ? et sa fuite pour signifier qu’un instant n’existe pas puisqu’il disparaît dés son apparition ?
Je me suis amusé à réorganiser le texte, avec ponctuation, mais toujours en vers libres :
Le silence broie la lumière du matin.
Il va perdre, elle va gagner.
L’immobilité des bougainvilliers,
Dans cette végétation toujours en mouvement,
Surprend … Mais ne va pas durer
Il faut en profiter.
Pas un nuage, peu de chants d’oiseaux,
Il leur manque peut-être le vent.
Ton corps est en suspend,
Ton écriture un peu racornie,
Ton mouvement de main
Manque encore d’ampleur.
Rien n’existe hors l’espace instant.
Garde-le précieusement.
Même si cela n’est pas possible,
L’autre arrive aussitôt.
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