Le souffle du zéphyr

Visages aux miroirs révélés
Dans le trait un peu plus tiré
Qui comptent les années
A venir de leurs passés

Miroirs aux effets tiroirs
Ironie des années consumées
Uniques objets de vos regards
De vos genèses révélées

Voulez-vous nous faire croire
Ces vérités aux confins
Flouées de vos jeunesses
Plissées comme de vieilles fesses
Qui nous racontent la fin
Sans laisser vains vos vieux espoirs

Vous n’êtes vieux que dans vos têtes
Prenez le temps de vous pleurer
Quand l’apitoiement fait la fête
Revient la force de leurrer

Reprenez clair le cours du temps
Retrouvez net l’acte charmant
Laissez terrible claquer la vie
Et vous n’avez plus d’âge écrit

Lorsque la ronde s’accélère
Perdez vous fous dans l’enivrée
Ne plaignez plus bel éphémère
Il est plus de grain que d’ivraie

Tu as peu faire du signifiant
Tu enrages de ton verbe enfant
Il est grand temps de ne plus feindre
Pourtant tu es heureux de geindre

Replacé dans la plainte commune
Ecriras-tu tes mémoires posthumes

Tu n’as pas plus à dire
Que la marée montante
Laissant le souffle du zéphyr
Dans l’écrit où tu le plantes

GDB 12.04.87

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