Pays noyonnais

Un peu pliées
D’un nouvel état
Un peu normées
D’un contour ingrat

Au goût de l’amertume
Chantent les brumes
Des terres arrachées
Au pays où tu crées

Des peupliers
Plantés las en tas
Accrochent le regard
Posé à tout hasard
Au-delà des états

Coquelicot d’automne
Aux champs de blé qu’il peut
Rouge ton cœur frissonne
Des soleils des yeux
Posés à tout hasard
Aux croisées des regards
Qui oublient de porter
Leurs éclats surannés
Sur les lunes enfouies
Dans tes manteaux de bruit

Effets tiroirs fanés
De tes miroirs usés
A la grisaille
Du détail


Silice plus lissée
Que le fil du temps
Ton âme dévidée
Crisse au rouet béant

Un peu grisé
Pas plus qu’il n’est séant
Bien peu lassé
Des visages d’enfants

Fou dedans
Tu fais le mort au vent
Un peu liées
Des frasques de ton cœur
Tes mains s’ouvrent à demeure

Enracinées
Aux poches des labeurs
Un peu plié
D’un nouvel état
Un peu normé
D’un retour ingrat
Au goût de l’amertume
Chante les brumes
De tes terres arraché
Au pays noyonnais

 

 

 

GDB 30.09.88 Noyon

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