Apologie du discours

La vie est bien plus longue
Que tous vos soirs tristes
N’avez-vous pas goûté
A la sérénité

L’idée est aliénée
Par la rime oblongue
Si vous voulez cibler
Réglez donc vos balistes

Aucun discours
N’est excusé
Par sa brièveté

Rêves d’amour
Mots enflammés
Ne nous faites pas chier

Ne cherchez pas
Ici ni là
Qui vous fait résonner

Entendez
De vos chants
Monter
Le rythme lent

La vie est bien plus brève
Que tous vos matins gais
Chacune de vos trêves
Est un moment flingué

Rêves d’autour
Mots enlacés
Ne nous faites pas nier


Au point du jour
Presque éveillé
Prenez donc votre pied


Rêves d’atours
Mots enlisés
Qui nous faites pâlir


Dans les contours
De vos faces plissées
Le bonheur est à lire

La vie est bien plus rien
Que tout le vide autour


Il faut y être bien
Au moulin comme au four


La vie est bien plus dense
Que l’univers insense



Rêve d’azur
Qui te rassure
A chaque instant mordant


Au coin d’un banc
Encore enfant
Découvre- le amant

Que nous faut-il de courage
Pour alimenter nos rages

 

 

GDB 18.03.87 Papeete

2 réflexions sur « Apologie du discours »

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