Sanglot

Le sanglot s’est figé
A l’écoute insolite
Du moteur à l’excès
Cisaillant l’herbe douce

 

S’est figé seulement

Il reste à inspirer
A dépasser le spasme
Et retrouver les larmes
Même sans rien à pleurer

A l’écoute arrêtée
De ce sabreur de vert
Le silence en retour
Etait chargé d’odeur

Tu cherchais à périr
Ton nez te trahissait
Après l’ouïe perverse
Restait-t-il le doigté
 

Plus rien à oublier
Se poser à côté
Des frasques dérisoires
Des responsabilités

S’est figé seulement



Entends son débit gourd
Et prêt à submerger
L’îlot inventorié
A grand fracas d’amour
De ta vitalité

S’est figé seulement

Quel pied à grand tirant
D’eaux salées délaissées
Vas-tu pouvoir pétrir

 

S’est figé seulement

 

Pour mieux te contempler
Les sanglots sont hautains
N’allez pas vous tromper
A chercher la rigole
Qui ne sied à leur teint

Ouvrier séculier
Des espaces d’arrêt
Le temps bien comme il faut
Emporte ton écho


 

GDB 12.04.95

2 réflexions sur « Sanglot »

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