Roulent et perdent
Les gens dans le vent
Boules éclairent
Le sang lentement
Foules et mers
Ondulent au temps
Soules amères
Émasculent les rangs
Croule près Terre
Férule dans le champ
Il est vain d’espérer
Mais on espère encore
Aux jouvences innées
Juguler notre mors
Il est temps d’accepter
Comme fard trop chargé
De la légèreté
L’incoercible choix
De la brièveté
Engluée comme poix
Dans le déroulement des vies que l’on contemple
Comme arrêté tout prêt sans pouvoir effleurer
Comme si en révérence il n’y avait pas d’ample
Comme si près du berceau nul ne pouvait bercer
Il est vain d’espérer
Mais on espère encore
Aux fréquentes ictées
Subjuguer notre sort
Il est temps d’accepter
Comme jars trop fardé
De l’âme la durée
Que décide le corps
Des larmes la santé
Que génère le remords
Des femmes la criée de ton tirage au sort
De l’homme l’envolée des essais de ressort
Un soupir un sanglot et la machine tourne
Pour mourir en héros attendez votre tour
GDB 16.11.96 La Seyne sur mer