Les larmes du tilleul

Sous tes feuilles Tilleul torturé Non pas torturé Mais coupé Que dis-je Court taillé Prodige Court taillé N’est pas torturé Mais bien humanisé Que dis-je encore Tout au plus réduit A l’échelle humaine Tilleul ta sève l’homme conduit Dans les canaux qui l’amène Aux fins de ses efforts Sous tes feuilles équarries Tilleul peu humanisé Près ton ombre éclaircie Tilleul encore enraciné La nature ruptive Dès lors captive Que dire Quand deux pensées amènent A oublier la pensée Souffrir Ou s’ouvrir à l’été Sereine fredaine Quand les guides capitaines En tension Les murs capitonnent D’effraction Comme le canon tonne
Tu vivais au soir tombant le frais Au mur où se cognait l’effraie Quand tout est trop pur Et vous effraie Même la nuit Chaude en sa bure Soleil enfoui Passé bleu pur Et la fraîcheur qui murmure Que l’effroi cogne en vos beffrois     Effraie volante Au beau bruit d’aile Au soir tombante Comme hirondelle Quand le temps plie Sa voûte large Qu’avec ses larmes De pluie émargent Les jeux de charme Et vos replis Entré dans vos cités Comme un cheval de Troie Laissez la bure tissée Pour l’amant enfin roi

GDB  07.06.97 19 heures


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