A touches lentes Revient sanglante La conscience Du dérisoire Un jeu de ci Un feu de là Un peu de vie Frôle ton bras Reconnais-toi L’as-tu senti C’est ton oubli De n’être plus là Ondoyantes mémoires Qui rendent vains D’inopérants Egarements Ne tire plus de vin A touche touche Se bousculent Les instants volatiles Empreints de saveurs fragiles Au bouche à bouche Le temps de remords recule Jaloux de ton enivrement Quand la narine plie A l’âcre odeur du musc Quand la pupille jouit Du regard saisi jusque A sa brillance intime L’instant portant Est fait d’infime A douche douche Revient lassante L’averse des BanalitésUn mieux de ci Un lien de là Un rien de vie S’en va déjà Réveille-toi L’as-tu senti C’est ton envie De n’être plus las Rémanentes réalités Qui rendent vains D’inopérants Egarements Ne tire plus de vin A couche couche S’égratignent Les amants anonymes Dans leur quête pantomime De quelque instant facile Sens-tu leur souffle Rectiligne Sur nos dos immobiles Un gueux de ci Un chien de là Pourtant la vie Hurle à ton bras Quand la narine plie A l’âcre odeur du musc Quand la pupille jouit Du regard saisi jusque A sa brillance intime L’instant portant Est fait d’infime Quand tout à touche Se bouscule L’instant de remords recule A nous offrir Sont nos présents Reste à partir Aux moins offrants .
GDB Papeete 31.05.87