La Saône vagabonde Paysage de faux lacs Un vol de grandes grues Le gris du ciel noircit L’aube a vaincu la nuit Si noires L’air cherche le silence Et le regard diverge Comme aigri des lumières Comme est gris un ciel clair Comme est morne lumière Comme est terne manant
Au gré de ses niveaux
Elle s’étend elle inonde
Prés et champs pétris d’eau
Construit de ses jeux d’eau
Dans la vallée se plaque
Par dessus les enclos
Se déploie près d’un bois
Une image inconnue
Sonde en songe l’émoi
Des bourrasques de pluie
Mais qui donc s’en soucie
Percluses d’espoir
Les aisselles
Flagellent
Les cuirs en reposoir
Où flageolent nos sens
Rompues au soir
Délirent
D’onde illusoire
Des heures définitives
Accroché fort aux berges
Rives autant que fictives
Du macadam bis
Que diffuse la terre
Quand le bleu s’affadit
Qui ne sait pour qui luit
Qui ne sait pour qui prend
GDB 02.12.96