Semnoz

Soleil d’automne
Deux coeurs frissonnent
Du froid silence
De ta brillance

Soleil aumône
Vivace et douce
Comme madone
En lune rousse

Soleil sans faim
Traçant l’épure
D’un ciel sans tain
Ni chevelure

Cassante et tendre
Facile à prendre
En lassitude
La vie s’élude

Soleil fragile
Rayons dactyles
Sur le mont roue
Pose sa joue

Soleil peu terne
Eclats en berne
Cherche la cache
D’horizons lâches

Soleil succinct
Comme tocsin
Soudain s’empreint
De ton câlin

Soleil d’étole
Que la luciole
Couvre et s’affole
Quand moineau piaule

Soleil d’avis
Perdure le lit
Quel défi
Au bleu sali

Soleil habile
Comme s’effilent
Les jours amours
Aux doux contours

Soleil poterne
A qui te berne
Quand les mots mâchent
Comme vie hache

Soleil lanterne
En bout de gare
Un prix décerne
A tes retards

Soleil emblème
De nos regards
Droits en dilemme
Des jours fanfare

Vivons nos sens
Seuls et immenses
Roule et déroule
Le temps s’écoule

Soleil ce soir
En notre espoir
Porte le noir
Ou bien la moire

Choix sibyllin
Lueurs enfin
Avez-vous fin
Avais-tu faim

Soleil d’automne
Froide brillance
Deux cœurs résonnent
De doux silence

Soleil d’automne
Douce brillance
Deux cœurs résonnent
De froid silence

Satie Gnossienne n°3
GDB 30.10.97 15h30

5 réflexions sur « Semnoz »

  1. Belle musicalité des quatrains à quatre syllabes par vers, mais le sens est loin d’être explicite. Je ne suis pas un fana du surréalisme.

  2. J’oubliais : bel exercice pour l’utilisation quasi permanente de la même rime et du même troisième vers.

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