Le violon du poète

Avec la puissance du paysage
Revient celle de la musique
Que vient faire Beethoven
En Polynésie
Tu es de parti pris
L’oreille
Fonctionne mieux avec l’œil
Divine espace
Que créent les cordes du violon
L’objet n’est qu’un prolongement
De l’humaine qui l’arrime
Cette musique arrête
Non
Fixe
Le temps
Dans l’instant de plénitude
Tu n’es plus ni vivant ni mort
Mais une entité
Déployée par le son
Un arrêt sur image partagé
Avec celui qui l’a créé
Une plénitude de nostalgie
Qui relance la vie
Tu aurais aimé connaitre
L’extase du compositeur
Cherche celle du gribouilleur

GDB Toahotu
Vendredi 4 janvier 2013 11h avec Beethoven concerto en ré majeur

5 réflexions sur « Le violon du poète »

  1. Le thème m’intéresse, me préoccupe même, et tu le traites bien.
    Je me suis arrêté sur « Divine espace » qui bouscule les genres. Puis j’ai essayé avec divin, et ça sonne moins bien ; donc, d’accord pour cet arrangement.
    Par contre, cette musique n’arrête, ni fixe le temps, à mon avis, elle le suspend.
    J’aime bien : « L’objet n’est qu’un prolongement De l’humaine qui l’arrime ». On peut l’interpréter comme quoi le couple (musicienne / violon) forme une autre entité d’où jailli la musique. … Houai ! Mon interprétation n’est pas très belle, l’idée de prolongement est meilleure.

  2. Je viens de relire. J’aime toujours, et même plus. Je note ce passage : « L’oreille /Fonctionne mieux avec l’œil » ; je traduis « La musique est plus belle si elle exprime une image ».
    Cette idée, très juste, est renforcée dans les deux vers qui suivent ; « Divine espace /Que créent les cordes du violon », soit « La musique divinise l’image ». Ainsi, dans le couple (image ; musique), l’un valorise l’autre.
    Et donc, l’heureux être qui reçoit ces deux ondes (lumineuses et sonores),
    « Dans l’instant de plénitude
    Tu n’es plus ni vivant ni mort
    Mais une entité
    Déployée par le son ».
    La fin du poème possède des idées sous-jacentes intéressantes, exploitant le concept ci-dessus.

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