Sarabande

La rupture arrive quand elle part
Elle ne suit pas la voie des yeux
Elle s’articule en garde-fou
Tu ne fais pas ce que tu veux
L’espace son détend le temps
L’espace ton fait l’évent
Définir le souffle
Quelle histoire
Tu prends tes moufles
Sans espoir
Mais
Le bruit articulé s’incruste
Paix
Il est dans l’instant brusque
Puis
Il s’organise en nage fine
L’huis
S’ouvre s’il tapine
Doucement
L’éther
S’itère
Quand le sang
S’altère
Que demander à la vie
Hors l’arrêt
Du défilement
De nos effets
Même sanglants
L’excès
Est la moindre des choses
Blessé
Il te remet en hypnose
Il faudrait maintenant
Ne prendre que le temps
De décrire le beau
L’installer au plus haut
Se dire que la perception
Est le sommet de l’émotion
L’univers est en l’homme
Il est croquant comme pomme
Sans la femme
Il n’a pas d’âme
Car la terre
Repousse l’enfer
Tu t’ennuies de tout
Et ne renonces à rien
D’aucuns diraient
Que tu vieillis bien
Quelle vie de chien
Mais encore tu y tiens
GDB Mitirapa
Lundi 11 mai 2013- 18h
Avec Debussy

3 réflexions sur « Sarabande »

  1. J’aime bien les groupes de vers suivants :

    L’espace son détend le temps L’espace ton fait l’évent (‘suit’ à la place de ‘fait’?)

    Le bruit articulé s’incruste (allitération en ‘r’ qui grave dans la pierre)

    De décrire le beau L’installer au plus haut Se dire que la perception Est le sommet de l’émotion
    (rien à ajouter, c’est bien !)

    D’aucuns diraient Que tu vieillis bien Quelle vie de chien Mais encore tu y tiens (oui, bien sûr ! Il faudrait un animal pire que le chien pour ne pas y tenir. Certaines maladies, peut-être)

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