Lassitude

Sans avertir
Regarde
Comme est venu le soir
Brise à frémir
Prends garde
Comme est présent le noir

Samba guide mes pas
J’ai l’âme carioca
Mais le tempo s’en va
Dis-moi pourquoi j’ai froid

Tu te prends à swinguer
Au rythme des perçus
Tu ne peux que rêver
D’entrer dans le vécu

L’abîme est toujours noir
J’accouche d’un têtard
Dont la métamorphose
Reste rêve morose

Comment fixer de mots
L’univers qui t’agresse
Comment dompter l’écho
Des béantes détresses

Cogne cogne mon stress
Au miroir des espoirs
Hisse hisse mes fesses
Je n’ai rien dit ce soir

Sans avertir
Prends garde
Comme est venu le soir
Brise à frémir
Regarde
Comme est présent le noir

 

 

 

Ton regard s’est fermé
Je ne suis plus pressé

 

Bienfaisante lassitude
Au soir des mers du Sud
Tu calmes le chenal
Où va mon cœur fanal

 

Ses frêles sibilances
Laissent place au silence

 

 

 

GDB 04.12.86 Papeete 22h

4 réflexions sur « Lassitude »

  1. Toujours la belle musicalité des mots, puis des vers qui s’enchaînent, mais strophe par strophe.
    J’ai l’habitude, peut-être mauvaise, de chercher un sens et une cohérence à ce que je lis. Parfois, je n’y arrive pas.
    Ferais-tu comme Valéry qui, de son œuvre majeure : Le Cimetière Marin, disait « Chacun y mettra le sens qu’il voudra. » ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *