Bleu Pacifique

Le rostre de la baleine
Rend l’eau violemment sécante
Sa fluidité est mise à mal
Par ce qui sort

De ses profondeurs
Sage elle fluctuera
Hors du temps
Le rorqual est posé

Dans l’immensité
Il se meut dans l’onde
Intense
Comme transe

Dans ton regard abonde

Le bleu Pacifique
Tu sais qu’il ne l’est pas

Quoi de plus actif
Que les manques d’état


Dans l’absence de plaines
L’ho n’est pas brocante
Sa tonalité peut être pâle
Chacun son sort

De qui est-il le leurre
Rage es-tu ému
Au printemps
Le bocal est cassé

De luminosité
Elle sourit elle est blonde
Apparence
La finance

Quand le bâtard gronde

Les yeux magnifiques
Font oublier le plat

Fourrez dans l’instinctif
L’apologie du bout de gras

GDB 29 mars 2015 Mitirapa 23h00
Mendelssohn 4° et 5° symphonie

Adage

La courtitude
De l’écrit
Equilibre
Sa gravitude

L’amuse mot
Porte-le haut

L’espace
Souvent déplie
L’amas
De nos servitudes

L’accuse faux
Est un casse pot

L’air est doux

Mendelssohn
Plénifie
Le silence alentour

La musique a ses replis
Que la trique lui envie

Garde tes doigts gourds

L’agilité des mots
Est à servir en pots

S’ils te ravagent
Rien n’est plus sage

GDB Mitirapa 30 mars 2015 minuit

Dérives

La la
La la
La là
La las

Dérives en la
Es-tu si las
L’extase
Emphase
Repousse là en la
Toux contenue
Concert révolu
Image sûre
De son écoute mûre

Gestes divins
Temps en suspension
Tapez en touches
Fines et fermes
Lentes et fortes
Vives comme eaux
En torrents de plaisir

Disert et différé
Offert comme faux
D’éclairs en coupes franches
Cherche à prendre le mors

 


Étanche autant que suinte
Nature appelle feinte

Extase
Au chant
Autant
Que puisse

Presse
Agresse
Amour
En cours
Sans fesse naissent
Les plaisirs
Martyres
Des rangées
De banalités

Le rêve accompli
Au-delà défait
L’instant fini
Sans oser l’arrêter

Fureurs et fuites
En grappes détruites
Pressent en nuit
L’amour d’autre huis

 

GDB 11.03.92 10h30

Jeux d’eaux

A lire en compagnie de Water Music de Haydn

Jardins seyants
A fontaines pleines
Bels gens
Et pimprenelles
Le vert et l’eau
En harmonie
Pelouses rases et riches
Bosquets taillés
De buis en épines douces
Et buissons où l’on trouve
Perruques et belles cannes
Ports altiers
Autours festifs
Le temps déroulait ses harmonies
Sous le soleil du roi Louis
Qu’aurais-tu fait
En jouvenceau
Cerné de belles jouvencelles
Qu’écraser le trèfle
Et verdir ton habit
En plantant tes ergots
L’eau gicle
Et puis coule
Dessins de hauts de faisceaux
Et ruissellements

Menuets
Si tu es
Temps
Répertoriés
Chaque instant
Est attrait
Le pré
Est royauté
L’état
Est asséné
Le moment
Est monument
Gaieté
Mesuré
Et sérénité
Apprêtée
Sont le lien
D’un vivant
Qui vient bien
Et s’apprend
Il n’est rien de fêlé
En bonne royauté
Tout est dit
Mêmes sens du pli

 

Taravao
Vendredi 4 septembre 2009– 22h- Haydn Water Music

Satanique



Toahotu, le mardi 08 mars 2011
Avec l’accordéon

Le violon du poète

Avec la puissance du paysage
Revient celle de la musique
Que vient faire Beethoven
En Polynésie
Tu es de parti pris
L’oreille
Fonctionne mieux avec l’œil
Divine espace
Que créent les cordes du violon
L’objet n’est qu’un prolongement
De l’humaine qui l’arrime
Cette musique arrête
Non
Fixe
Le temps
Dans l’instant de plénitude
Tu n’es plus ni vivant ni mort
Mais une entité
Déployée par le son
Un arrêt sur image partagé
Avec celui qui l’a créé
Une plénitude de nostalgie
Qui relance la vie
Tu aurais aimé connaitre
L’extase du compositeur
Cherche celle du gribouilleur

GDB Toahotu
Vendredi 4 janvier 2013 11h avec Beethoven concerto en ré majeur

Sarabande

La rupture arrive quand elle part
Elle ne suit pas la voie des yeux
Elle s’articule en garde-fou
Tu ne fais pas ce que tu veux
L’espace son détend le temps
L’espace ton fait l’évent
Définir le souffle
Quelle histoire
Tu prends tes moufles
Sans espoir
Mais
Le bruit articulé s’incruste
Paix
Il est dans l’instant brusque
Puis
Il s’organise en nage fine
L’huis
S’ouvre s’il tapine
Doucement
L’éther
S’itère
Quand le sang
S’altère
Que demander à la vie
Hors l’arrêt
Du défilement
De nos effets
Même sanglants
L’excès
Est la moindre des choses
Blessé
Il te remet en hypnose
Il faudrait maintenant
Ne prendre que le temps
De décrire le beau
L’installer au plus haut
Se dire que la perception
Est le sommet de l’émotion
L’univers est en l’homme
Il est croquant comme pomme
Sans la femme
Il n’a pas d’âme
Car la terre
Repousse l’enfer
Tu t’ennuies de tout
Et ne renonces à rien
D’aucuns diraient
Que tu vieillis bien
Quelle vie de chien
Mais encore tu y tiens
GDB Mitirapa
Lundi 11 mai 2013- 18h
Avec Debussy

Vue sur cour

L’amplitude est instante
Bananiers
Cocotiers
Papayer
Arbre du voyageur
Bercés par l’alizée
Mettent en relief
Les bougainvillées proches
Le vent dérange peu
Les grands manguiers
Mémoire de la tranquillité sauvage
Du fenua
Découpeurs d’horizons trop purs
Sagesses d’équilibre
Puissants et nourriciers
Arbres et herbes folles
Complètent le décor
Il n’a pas besoin de toi
Il t’accepte comme il t’ ignore
Ne cherche pas à le séduire
Reste dans la contemplation
Décris le mieux
Fais l’effort auquel il cherche à te contraindre
Ce n’est que ce que tu crois
Tu n’es qu’un fétu de… papayer
Bercé par les alizées

GDB Toahotu
Vendredi 4 janvier 2013 11h30
avec Mendelssohn, concerto pour violon en mi mineur

Tango

GDB Mâcon, 05.03.99, 21h30, avec Piazzola

Puissance
Force d’arrêt
D’image
Du rythme
Calé
Olé
Tango
Puissance
Pleine
Viscérale
Vestale
Explosion
Venue du fond
Vespérale
Du souffle d’arrêt
Extase
Imprégnée du  faire
Posé léger 
Asséné
Vibration du porté
Reins cambrés
Port altier
Etat second
Du regard 
Imprégné
Figé
Glacé
Spasme divin
Fantasme fin
Ecoutes
Entends
La musique tourne
Contourne
Envoûte
Mémoires
Et nostalgies
En pas
De deux et un
Tango
Tu meurs
Du plaisir
Et des pleurs
De tes états félins
Et de leurs renaissances
Au rythme pugnace
Qui vient
Meurt
Retient
Revient
Puissante
D’extraversion

Femme
Si bien 
Cambrée
Puissante 
De tes reins
Que j’inonde
Musique
Féconde
En triques
Et ronde
Tango
Tu vis
Au delà de mes nuits
Et je m’ennuie
Quand je te fuis
Tango
Plaisir
En pas
De deux et un
En lice
Le soulier glisse
Racle
Rageur le sol
Eclatant
De noirceur
Etalement 
Des cœurs
De mâles
En femelles
Oubliant
Leur candeur
D’esquisses
Les corps se mêlent
Le regard plisse
Soudain désir se lisse
A l’arrêt d’équilibre
Chaque accord se fibre
Tango Tango
Tango
Deux et un
Je m’enfouis
Dans l’âme de la nuit
Que tu construis
Vive la femme
Et les replis
De la flamme
Qu’elle produit
Tango Tango
Tango