Instants

Le silence
Broie
La lumière du matin
Il va perdre
Elle va gagner
L’immobilité
Des bougainvilliers
Dans cette végétation
Toujours en mouvement
Surprend
Mais ne va pas durer
Il faut en profiter
Pas un nuage
Peu de chants d’oiseaux
Il leur manque peut-être
Le vent
Ton corps
Est en suspend
Ton écriture
Un peu racornie
Ton mouvement de main
Manque encore d’ampleur
Rien n’existe
Hors l’espace instant
Garde-le
Précieusement
Même si
Cela n’est pas possible
L’autre arrive
Aussitôt

 

GDB Mitirapa 29 mai 2021 – 7h15

Orange et gris

Quand domine le gris
Il estompe les plis
Le temps a peu d’allure
Il ronge l’écriture

Le ciel est laiteux
Nuages immobiles
Quelques dômes peureux
Traversent l’atmosphère

Les crêtes indélébiles
Sont cachées sous les cieux
Peu de vent faut-il en faire
L’heure n’est pas à l’en l’air

Une libellule
Rase l’eau chlorée
Rien à manger
Mais un miroir en beauté

Sans vent
Le liquide est un plan
Elle vient te voir
Puis elle repart

Tu n’as rien
A lui donner
Mais elle est lien
Des jours actés


Blancs
Oranges
Mauves
Rouges

Les bougainvillées
Dominent le tiare

 

Une douce pluie
Revient
En cercles sautillants
Sur l’eau de la piscine

Chaque volume de goutte
Définit la taille
Du cercle
Elles ne sont pas égales

La Nature
Est multiple
Sensitive
Furtive

Quand elle assène
Sa complexité
Bien au-delà
Du chant du laid

La Polynésie
Est un condensé
De la vie
Itérée

 

GDB     Mitirapa vendredi 27août 2021 vers 16h00

Baie de Taiohae


L’âpreté du ressac
La rugosité du rocher
Le vacarme de la lame
Portée par la houle
Cassante sur la falaise
Sous un ciel bleu pur
Peu perlé de moutons blancs
Donnent à la baie
Son tempo

Elle s’arrondit
Sous les sommets
Déchiquetés
Qui forment l’alentour

Dégradés
De verts et de bleus
Sont lissés
Par les alizés
Dans une luminosité
Conquérante

La Nature
N’est pas vacante
Elle assure
Quand tu plantes
Ton regard
Un peu hagard
Sur les abords
Du paysage


Comment rester sage
Pas de remords
Ni mise en cage
La beauté
N’est pas mirage
Le bord de mer
N’est pas en plage

 

Tu scrutes
A l’horizon
Au-dessus de sa ligne
Ua Pou qui s’estampe

L’œil aiguisé
S’allume
Le soleil
Perd quelques plumes

 

Il est temps
De mettre en veille
Les éclats
D’émerveille

GDB samedi 10 juillet 2021
Baie de Taiohae à Nuku Hiva
Aux Iles Marquises

Bulles en remous

Le torrent
Calme et voluptueux
Le courant
Violent et somptueux
Dans ses sinuosités
Hachées
Par les rochers
T’hypnotise
Et attire
Tes démons
Quand le regard
S’accroche
A bulles
Et remous
Dans un bruit
Ronronnant
Autant que
Dérangeant
De l’apaisement
Qu’il t’impose


La nature
S’assure
Que c’est elle
Le vivant

 

Elle t’accueille
Discret
Pas d’écueil
Du respect
Et l’envie partagée
De vivre à ses côtés

Raiatea
Près d’un torrent
Samedi 31 mars 2012
Vers midi

Bruit d’aile

Sous tes feuilles
Tilleul torturé
Non pas torturé
Mais coupé
Que dis-je
Court taillé
Prodige
Court taillé
N’est pas torturé
Mais bien humanisé
Que dis-je encore
Tout au plus réduit
A l’échelle humaine
Tilleul ta sève l’homme conduit
Dans les canaux qui l’amène
Aux fins de ses efforts

Sous tes feuilles équarries
Tilleul peu humanisé
Près ton ombre éclaircie
Tilleul encore enraciné
La nature ruptive
Dès lors captive
Que dire
Quand deux pensées amènent
A oublier la pensée
Souffrir
Ou s’ouvrir à l’été
Sereine fredaine
Quand les guides capitaines
En tension
Les murs capitonnent
D’effraction
Comme le canon tonne

Tu vivais au soir tombant le frais
Au mur où se cognait l’effraie
Quand tout est trop pur
Et vous effraie
Même la nuit
Chaude en sa bure
Soleil enfoui
Passé bleu pur
Et la fraîcheur qui murmure
Que l’effroi cogne en vos beffrois

 

 

 

Effraie volante
Au beau bruit d’aile
Au soir tombante
Comme hirondelle
Quand le temps plie
Sa voûte large
Qu’avec ses larmes
De pluie émargent
Les jeux de charme
Et vos replis

Entré dans vos cités
Comme un cheval de Troie
Laissez la bure tissée
Pour l’amant enfin roi

GDB 28.06.88 22 heures
et 07.06.97 19 heures

Eclat de solo Sous l’eau

Polynésie mystérieuse
Douce impérieuse
D’aspirations profondes
Du souffle qui sonde

Qui t’en prive
L’envie de grives
L’ennui de rives
De sorbiers en torrents
A l’hiver finissant

Montées primitives
Portez donc les liesses
Au delà de l’avant

Qu’elles accourent en ronde
Ton âme se perd dans l’onde

La chair heurtée
Sur les coraux qui blessent
Bée de sa détresse
En houle qui n’a de cesse
Que l’étale brûlante

La chair mâchée
N’est rien quand le cœur gronde

Ce pays t’arrondit
Plus d’aspérité
A laquelle t’accrocher
Il est temps de partir
Comme il va te manquer

Paysages à gauchir
De vérités tremblées
Passages estompés
De plaisirs entiers
De galets à meurtrir
En rage ensorcelée

Polynésie sécante
Des cultures établies
Où l’espace est instant
Au soleil enfui
Quand la pirogue glisse
Des Maohis ramant

Fusion réalisée
De l’air et de l’onde
Et de chair terrestre
Dans la pénombre
Du lagon de plomb

Polynésie imbue
De ce qu’elle a perdu
Polynésie mordue
Par le serpent équestre

Les civilisations s’ingèrent
Au rythme des saisons

Le monde est introuvable
Il est trop sillonné
L’homme est ineffable
A toujours voyager
Chaque havre a son état

L’air est lourd
Les grillons
Crissent en gonds

L’homme inénarrable
Promène sa verge plissée
Sur les berges efféminées
Des rivières lointaines
Où il espère pisser

Encore faut-il
Que sa vessie soit pleine
Des envies futiles
Qu’il distille
Pauvres pistils
A la merci
D’envies fragiles
De faux pipis

Chaque havre a son état
Dont la mesure
S’aulne à l’usure
Des autochtones
Celui-là est encoche
Elle s’effiloche
A chaque aumône
Qu’il occasionne

GDB 25.04.92 Punaauia, 21h

Le disert

GDB 10/01/2017  11h30

Haapiti

Ciel et lagon laiteux
Balayés par le vent

Un long filet d’écume
Te fait suivre des yeux
La barrière de corail

Une fine épaisseur
De bleu plus profond
Pour ne pas oublier
L’infini Pacifique
Perclus de blancs et gris

Aucune aspérité
Airs et eaux fluides
Plus près quelques nuages
En strass de gris bleu

Clapotis du lagon
De sable mordoré
Au loin le grondement
Des vagues sur le tombant

L’heure est-elle à l’éveil
Des vapeurs nostalgiques
Le temps suspend le temps
Des vents en mouvement

D’instants le ciel se fend
De quelques dégradés
En camaïeux de verts
Gourds de limpidité


Serait-il difficile
De prendre la mesure
De toute la démesure
De l’Océan fissile

Sternes et aigrettes
Chassent le vivant
Dans l’eau transparente
Du bord de plage

Dans la transparence de l’eau
Se délectent les coraux
Sur fond de sable blanc

Les puraus
Jettent leurs ombres
Quand le soleil paraît
Sur l’eau scintillante

Les cocotiers aussi
Penchés sur le lagon
Font part de leur tristesse
Et de leur allégresse

Un bateau dans la passe
Un surfeur sur la lame
L’instant est au présent
Il ne sait rien faire d’autre

Haapiti 08 mars 2021 12h

Douceur et flamboyance

La violence du soleil couchant
Sur le crépi blanc de la maison d’en face
Face au silence d’une route où rien ne passe
Et l’immobilité du vert
Qu’aucun souffle de vent n’altère
T’imprègne dans la contemplation des tilleuls
Dont aucune feuille ne bouge
Comme s’ils voulaient faire oublier
Qu’ils sont là
Guêpes et abeilles endormies
Dans une nature assagie
Avec au loin un bois de sapins
Découpé sur le ciel blanc bleu pur
T’amène à garder le goût de cette vie
Comme le roseau fâché quand il plie
Mais comment ne pas aimer les haies de ronces
Alors qu’elles ne sont qu’effets de mûres
Il a fallu attendre que la nature devienne tendre

Pour enfin retrouver
Les silences d’instant
Des pénombres absorbantes
Du temps quand il lui plait
D’activer les essences
Au soir quand tout est gai
Le ciel est étonné des absences de nuages
La brise a oublié qu’elle pouvait trop souffler
Vert blanc bleu dans la lumière du soir
Excitent le gris ardoise du sol composé
Quelques chiens aboient
Excités par la proximité de la chasse
Tu ne leur en veux pas
Leurs maitres orchestrent leur contrebasse
La douceur de l’heure
Rareté non programmée
Pourrait inviter à la déliquescence
Mais tu préfères l’effervescence

Au-delà de l’agilité du vocabulaire
Il y a les envies de l’en l’air
Le ciel devient bleu pâle pur
Avec quelques traces fines de nuages blancs
Tu n’arrives pas à te relire
Tu pourrais faire un effort
A demain

 

GDB La Mine Mardi 22 août 2017 20h00

Semnoz

Soleil d’automne
Deux coeurs frissonnent
Du froid silence
De ta brillance

Soleil aumône
Vivace et douce
Comme madone
En lune rousse

Soleil sans faim
Traçant l’épure
D’un ciel sans tain
Ni chevelure

Cassante et tendre
Facile à prendre
En lassitude
La vie s’élude

Soleil fragile
Rayons dactyles
Sur le mont roue
Pose sa joue

Soleil peu terne
Eclats en berne
Cherche la cache
D’horizons lâches

Soleil succinct
Comme tocsin
Soudain s’empreint
De ton câlin

Soleil d’étole
Que la luciole
Couvre et s’affole
Quand moineau piaule

Soleil d’avis
Perdure le lit
Quel défi
Au bleu sali

Soleil habile
Comme s’effilent
Les jours amours
Aux doux contours

Soleil poterne
A qui te berne
Quand les mots mâchent
Comme vie hache

Soleil lanterne
En bout de gare
Un prix décerne
A tes retards

Soleil emblème
De nos regards
Droits en dilemme
Des jours fanfare

Vivons nos sens
Seuls et immenses
Roule et déroule
Le temps s’écoule

Soleil ce soir
En notre espoir
Porte le noir
Ou bien la moire

Choix sibyllin
Lueurs enfin
Avez-vous fin
Avais-tu faim

Soleil d’automne
Froide brillance
Deux cœurs résonnent
De doux silence

Soleil d’automne
Douce brillance
Deux cœurs résonnent
De froid silence

Satie Gnossienne n°3
GDB 30.10.97 15h30

Jeux d’eau

La Saône vagabonde
Au gré de ses niveaux
Elle s’étend elle inonde
Prés et champs pétris d’eau

Paysage de faux lacs
Construit de ses jeux d’eau
Dans la vallée se plaque
Par dessus les enclos

Un vol de grandes grues
Se déploie près d’un bois
Une image inconnue
Sonde en songe l’émoi

Le gris du ciel noircit
Des bourrasques de pluie

L’aube a vaincu la nuit
Mais qui donc s’en soucie

Si noires
Percluses d’espoir
Les aisselles
Flagellent
Les cuirs en reposoir
Où flageolent nos sens


Des lyres
Rompues au soir
Délirent
D’onde illusoire

L’air cherche le silence
Des heures définitives
Accroché fort aux berges
Rives autant que fictives

Et le regard diverge
Du macadam bis

Comme aigri des lumières
Que diffuse la terre

Comme est gris un ciel clair
Quand le bleu s’affadit

Comme est morne lumière
Qui ne sait pour qui luit

Comme est terne manant
Qui ne sait pour qui prend

GDB 02.12.96

Aube nouvelle

Ta vie
D’austères abois
Vint à manquer
D’attrait
Du crépuscule de son été
Tu avais oublié
Le trait

Mont Aoraï
Aux crêtes à l’infini
Tu viens casser le ciel
D’immense vert de gris

Soleil parti
De veines d’or strie
Le pâle azur bleu

De vaine lumière
De douceur alanguit
Les frêles moutons blancs
Posés là par le vent

Si doucement
Au temps discret
Du jour qui fuit
Dans l’orangé
Du lagon secret

Petites fusées vertes
Et bleues, puis la colline
Après le clocher rouge
S’enivrent à ta venue
Douce nuit
De Tahiti


Quand apparaissent les lumières
De la vie
Dans les petites tâches
Blanches timides enfouies
Dans ton vert
Qui bleuit
Terre
De Tahiti

Quand le blanc du papier
Et le gris du crayon
Se confondent enfin
Plénifiant nos extases
Aux balcons de ta nuit

Quand le regard se perd
Dans le rose confin
Des instants qui s’affrontent
Un reste d’aujourd’hui
Qui installe demain

Quand la nuée
Des cocotiers
S’estampe noire
Sur ton ciel bleu

Quand ta montagne
Sombre un moment
Bien qu’à regret
Pourrait sans pagne
Nous apeurer

Le somptueux
Scintillement
De la voûte
De tes cieux
Rend sans fin
Ton mystère
Heureux

GDB 08.12.85

Couleurs

S’ouvrant féline au plaisir
La terre verte s’étire
Sous la caresse du rayon jaune
Perçant l’ouate gris bleu blanc

La terre verte rajaunit
A l’aube au soleil fauve
Quand le rayon qui la surprend
Sèche ses larmes de la nuit

La terre verte au soleil rajaunit
Par la lucarne bleue du ciel blanc gris

Terre si verte rayon si jaune
Terre du ver qui vire au fauve

Reflet si dense
Des couleurs profondeur
Douce plénitude de l’instant
Couleur

Ardeur
Essence des sens affûtés
Par l’agression de ta beauté
Lorsque l’enfant Soleil paraît

 

 

Le blanc bleu gris gris fanfaron
Referme son temps de coton
Murant le coin de bleu ciel pur
Derrière l’ouate blanc gris bleu mur

Puis les gris blancs cèdent au bleu
Pas un bleu pur encore gris bleu
Petit bleu gris deviendra blanc
Si l’ouate monte monte au vent

Ouates ouatées, hâtez-vous donc de vivre

Ouates, vois terre comme tu les dénigres

Ouate, où as-tu mis le tigre

De papier qui t’enivre

     GDB 16.05.86

Lagon jaune



Punaauia Pk18
Le 30 juillet 2005 –18h

Instantanés au fil de l’eau sur le Tapanaoni au Surinam

Les toucans Dans leur charisme titubant Se sont lancés Du haut des plus grands arbres Vers l'autre rive Ils sont allés se coucher Le soleil d'équateur Sera parti dans un quart d'heure Sona Kampoe 2012-01-09 vers 15h
L'eau définit la loi Quelques feuilles Presque sèches Attendent tes émois Sona Kampoe 2012-01-09 vers 15h15

 

Apprécier un pays Montré dans ses envies Par les chantres murs Restera dans ta nuit Au ciel Un nuage mouton S'insurge Pétrifié Il ne peut Cacher Tous les soleils Toe Toe Kampoe 2012-01-11 vers 15h
Il casse cependant Un peu de ciel bleu Et la pirogue glisse Sur des siècles de pâleur Brunis un peu plus bas Par la fébrilité de l'homme Les murs de chlorophylle En silence défilent Peuplés de dysharmonie Par quelques fromagers Tout est doux Même presque Le bruit du moteur Tout est fou De calmes et de tempêtes Toe Toe Kampoe 2012-01-11 vers 15h15
Le temps perd ses arêtes Il s'écoule Au rythme du fleuve Il respire Comme les poumons D'Amazonie Le fleuve soudain s'élargit Comme vie calme et tempête Les bords verts Désespèrent D'une suite A l'envers Il est plat Où il roule Trous et rides en embuscade Toe Toe Kampoe 2012-01-11 vers 15h30
Le soleil découpe La pluie arrondit La chaleur De chaque heure Aplanit Les envies Mets ton stylo en loupe Les insectes Sont en fête Mais quel oubli suspecte Éclats et coups de têtes De n'être pas de mise Bien assurer la prise Aïmaras Poissons chats Sont au menu du jour L'autour Est dans ses atours Toe Toe Kampoe 2012-01-11 vers 15h45
De violents rayons de soleil Ont vite séché ton papier Tu dois en profiter Le temps arrêté défile Avec la majesté du fleuve Vite avant qu'il ne pleuve Reprend du contraste le fil Dessine Comme un regard de veille L'abîme De chaque émotion nouvelle Tu n'es pas en forêt C'est la faute à ton pied L'Amazonie grandit Ceux qui aiment ses lits plis bruits ToeToe Kampoe 2012-01-11 vers 16h
Le fil de l'eau En milliers de cristaux Rompt l'ennui De sévères contrées Le soleil En myriades d'éclats Sur l'étendue En légers clapots Occupe la vue Et ses étendues de rêves Plénitude De brèves Solitude Accomplie Multitude Est la vie Toe Toe Kampoe 2012-01-11 vers 16h15
Tout est doux Tout est dur Quotidien se mérite Comme l'acte s'effrite L'équilibre est instable Il est fait pour durer Chaque épure est en fable A quoi bon évaluer Tout est fou Tout est sûr Quand l'air se délite Paysages en éthique Chaque courant pratique L'éloge de l'élite Tout est roux Tout est mur Et chaque arbre s’applique De son reflet phallique Toe Toe Kampoe Mercredi 11 janvier 2012 – vers 16h 30
A figer l’eau du fleuve Qui ne cesse de jongler Avec chaque reflet Quelquefois en miroir Aussi en clapotis L’onde est à tes côtés Ton âme s’y complait Oublie ses instants noirs Elle rappelle à la vie Qu’elle est à dévorer Offrandes et replis Ne sont pas espacés Il est tôt il est tard Regarde ton avatar Il ne cesse de penser N’est-il pas fatigué Mais si tu en as marre Change donc de trottoir Toe Toe Kampoe Mercredi 11 janvier 2012 – vers 16h 45
Quelque fois myriades Quelquefois miroirs La forêt contenue Dans ton lit Nargue de ses plis à l’envers Le ciel qui l’enserre En cette eau Au soleil déclinant Les éléments se fondent En gestuelle Vagabonde Estampes et ombres Joue contre joue En ferment le désir L’heure est à la pénombre Toe Toe Kampoe Mercredi 11 janvier 2012 – vers 17h
Tissus plantés sur bâtons Canettes et bouteilles vides au pied Sous un grand arbre Marquent le début du chemin Au bord du fleuve Vers la Montagne sacrée Tu es seul Fusil chargé Tu gardes la pirogue Le chant des oiseaux a repris La pluie à nouveau approche Il faut préserver le papier Au pied de la Montagne sacrée Vendredi 13 janvier 2012 – vers 10h.